Or donc, il affirmait récemment (je l’avais noté ici même) que Barroso, président de la Commission européenne, lui aurait promis qu’il obtiendrait satisfaction pour la TVA à taux réduit qu’il veut appliquer à la restauration. Le conditionnel s’impose à l’évidence s’agissant d’un si grand menteur notoire (cf. la “constante de Sarkozy” : “un scandale par semaine, un mensonge par jour”…
Déjà, à une réunion de l’Eurogroupe où, normalement, Christine Lagarde aurait dû assister, il était sorti avant la fin pour annoncer aux journalistes qu’il avait obtenu satisfaction au sujet de sa demande de reporter l’équilibre budgétaire à 1012 au lieu de 1010 comme la France s’y était précédement engagée.
C’est peu de dire que Junker, président de l’Eurogroupe avait peu apprécié le procédé et le mensonge !
Les restaurateurs étaient remplis de joie et promettaient déjà monts et merveilles à leur personnel : de substantielles augmentations de salaire. Mon oeil ! ça partirait dans leur poche sans autre forme de procès… Mensonges à tous les étages.
Toujours est-il qu’à lire un article de Capital (c’est le titre de la news d’aujourd’hui qui a attiré mon attention) Christine Lagarde vient doucher leur enthousiasme : “Lagarde modère les espoirs de TVA réduite sur la restauration“…
Non seulement, Angela Merkel y est opposée (ainsi que le Danemark) mais encore le sénateur Jean Arthuis affirme que la France n’a pas les moyens de financer la mesure dont il a chiffré le coût à quelque trois milliards d’euros…
Le principe de réalité économique n’est jamais retenu par Nicolas Sarkozy… “Les caisses sont vides” ne fonctionne que s’agissant du pouvoir d’achat des ménages modestes ou des classes moyennes, des prestations sociales (dont, bien sûr la Sécu !) des pléthoriques fonctionnaires, forcément inutiles…
Elles ne le sont jamais pour les multimillionnaires du COUAC/40 (rappelons que le “paquet-fiscal” de l’été dernier qui n’avantage que l’hyper-bourgeoisie, forcément oligarchique - pour le détail des chiffres, je vous recommande le premier article de Circé-45 - coûtera 12 milliards par an au budget de l’Etat !) et tout est bon pour rabibocher l’électorat naturel de la droite : les bistrotiers, les restaurateurs, les chauffeurs de taxi, les routiers (pas forcément “sympa” !).