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L’État est de retour en Argentine [Actu]

Publié le 11 décembre 2019 par Jyj9icx6

L’État est de retour en Argentine [Actu]

Les attributs du pouvoir exécutif
Photo présidence argentine


Dans son premier discours, délivré pendant un peu plus d’une heure devant l’ensemble du Congrès et diverses délégations étrangères et militantes, Alberto Fernández a annoncé un programme où l’État revient au premier plan pour réguler l’économie, répartir la richesse, réformer le système judiciaire et les services de renseignement, instituer un conseil économique et social et une commission trans-partisane consacrée aux territoires austraux (Malouines et Antarctique), renouveler l’Education nationale et impliquer l’audiovisuel public et privé dans une monté en qualité des programmes culturels, redynamiser le système de santé public en relançant la vaccination, lutter contre les discriminations de toutes sortes et contre les violences faites aux femmes, tout cela en parvenant à ne pas prononcer le mot avortement, dont une immense partie de la majorité attend la dépénalisation rapide, mais en parler aurait provoqué un beau charivari dans l’assemblée.

L’État est de retour en Argentine [Actu]

L'entrée à la Casa Rosada - la haie d'honneur des grenadiers à cheval (ici, à pied)


Le président veut aussi que l’Argentine relance son industrie tout en veillant à innover pour la protection de l’environnement, la lutte contre le réchauffement climatique et la modernisation des forces armées.
Sur Página/12 et sur Clarín, on peut lire l’intégralité de ce discours, long mais clair.

L’État est de retour en Argentine [Actu]

Entrée du nouveau président dans son bureau à la Casa Rosada
Près de la fenêtre le siège présidentiel, appelé fauteuil de Rivadavia,
du nom du premier président de la République argentine
(photo présidence argentine)


Tout au long de la cérémonie, le président s’est montré affable, tranquille, plein d’égards pour les autres et notamment pour Mauricio Macri et Gabriela Michetti, les mandataires sortants, ce que Cristina Kirchner,toute de blanc vêtue, n’a réussi à faire qu’à demi. Elle s’est montrée revêche envers Macri et charmante envers Michetti, que Macri a traitée comme quantité négligeable depuis le mois d’août et qui va prendre du champ pour se reconstruire après cette fin de mandat sans aucun doute assez éprouvante pour elle.

Estanislao Fernández, fils unique du président, était là, comme une figure concrète de la lutte contre les discriminations : il est drag-queen de son état et s’est présenté dans l’hémicycle en costume sombre et cravate, rasé de frais, les cheveux en pétard, des boucles dépareillées aux deux oreilles et des mains tatouées en couleur. La première dame, quant à elle, une actrice de 34 ans, s’est montrée tout à la fois élégante, classique et discrète. Le couple n’est pas marié. Un vent nouveau souffle sur la Casa Rosada, à l’est d’une Plaza de Mayo enfin rendue à tous et débarrassée des grilles que Macri lui avait infligées il y a trois ans.

L’État est de retour en Argentine [Actu]

Le président, entourée de sa campagne, Fabiola Yanez, et de son fils, Estanislao


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