Proudhon pensait que jouer son rôle de citoyen dans une démocratie exigeait une éducation. Et qu'il faudrait du temps pour que le peuple, dans son ensemble, l'acquiert. En fait, cette idée est derrière la plupart des systèmes démocratiques modernes, l'élection directe d'un président, ou le référendum, étant relativement rares. Elle aurait semblé évidente à Aristote.
Cela peut signifier que démocratie va avec raison, où "raison" s'oppose à "émotion", ou "coeur" comme dans "le coeur a des raisons que la raison ne comprend pas", de Pascal. Deux conséquences :
- Aujourd'hui, la raison est réservée, par l'Education nationale, à une "élite" : c'est anti-démocratique, donc stupide ?
- Une nation raisonnable échapperait peut être au populisme, mais elle aurait perdu une partie de son "coeur" ? La fin justifie les moyens ?