Voilà, 2019 se termine. Ca fait quelques années que je zappe les best of. Parce-que c'est totalement subjectif, que je n'ai pas la légitimité de dire que tel album est meilleur qu'un autre. En fait, c'est juste très personnel.
A noter que j'ai listé ici les albums coup de cœur, et non les EP. Sinon, celui de Studio Electrophonique ( lire la chronique de Studio Electrophonique), ce projet très personnel signé sur le label de Liverpool Violette Records aurait sans doute terminé en tête. Dans un autre genre, celui de Namdose aurait été dans le top 3.
Je n'ai pas listé les rééditions non plus. Sinon, le splendide album de John Cunnigham Fell, réédité par Microcultures, aurait sans doute trouvé sa place.
Et que je suis resté dans le domaine rock indé, sinon l'album Stay Tuned! de la canadienne Dominique Fils-Aimé, aurait eu sa place avec sa nu-soul jazz parfois un peu froide, mais très raffinée.
L'album du pianiste de jazz belge Eric Legnini Six Strings Under a été également un énorme coup de cœur. Un piano, une contrebasse et deux guitares électriques pour un groove jazzy addictif, un sens du rythme génial, même sans batterie.
Côté rock indé, voilà donc les albums que j'ai beaucoup écoutés en 2019.
Sorti en janvier, l'album des belges a eu le temps de testé sa résistance au temps. En décembre, je ne me lasse toujours pas de ces titres groovy, des atmosphères de cet album qui s'affiche comme un classique. Plus dansant, moins sombre et sans doute aussi plus direct que leurs précédentes productions bien travaillées, Fever n'a pas volé sa place de numéro 1.
Découvert un peu par hasard, repéré comme coup de cœur de Paul Weller, Le Superhomard m'a tout de suite tapé dans l'œil avec sa pop 60's, ses arrangements et son esthétique. C'est volontairement rétro, et pourtant singulier et inventif. Ca m'a rappelé la patte du label Tricatel avec April March notamment. Un album que j'écoute encore régulièrement en cette fin d'année.
Rock garage psyché parfait, l'album de Magon fait défiler des tubes rock'n'roll avec une facilité déconcertante couplée à une efficacité redoutable lui donnant un vrai goût de reviens-y. Ca peut sembler déjà vu, mais c'est tellement limpide que je me suis fait avoir à chaque écoute !
Un album long, très long (presque 70 minutes), qu'il m'a fallu apprivoiser. Mais j'ai dû écouter Scarecrow, le titre inaugural au moins 100 fois ! Cet album a vraiment quelque chose, car malgré ses ressemblances très frappantes avec Radiohead période The Bends, les trouvailles sont nombreuses, les ambiances travaillées. Un album qui demande du temps.
Sur le papier, une nana qui vient raconter en chansons ses malheurs de cœur, ça peut s'avérer très chiant. Ou alors étonnamment prenant. Je suis tombé dans le panneau comme un gosse, revenant toujours et encore sur ces compositions bien trouvées sur une production délicate. A ma grande surprise.
La touche 70's chaleureuse et dansante de cette sélection. J'ai beaucoup aimé le côté très analogique de cet album absolument daté mais terriblement attachant, puisant autant dans la fin des Beatles que dans la twee pop écossaise. L'album baba-cool de l'année.
La claque ! Ces français m'ont replongé dans l'excitation du premier Kasabian, ou la ferveur de l'arrivée des Strokes. Des tubes à la pelle, des chansons taillées pour les festivals et pourtant... des trouvailles musicales, des riffs ravageurs. Addictif.
La touche dansante 90's... de Belgique. Oui le côté très Manchester /Stone Roses m'a sans doute plu. Mais au delà de ça, l'album montre une certaine maturité dans la recherche de sons lorgnant vers de l'électro classe.
Cet album est un délice de production raffinée avec de très beaux arrangements au service de compositions qui peuvent sembler assez faciles, mais dont l'interprétation et la dimensions leur confère un vrai charme. Les cordes sont quasi omniprésentes, mais jamais oppressantes. On trouve dans ce double album aussi des morceaux plus rythmés, notamment sur la deuxième partie. Un album qui aurait gagné à être plus court pour se concentrer sur l'essentiel : une sorte de version pop des Fleet Foxes.
Et aussi...
Mikal Cronin - Shelter | Merge Records - 25 octobre 2019 (USA)
Plumes - Oh Orwell | Plumes Records - 14 septembre 2019 (Canada)
Cette liste n'est sûrement pas exhaustive... J'ai écouté pas loin de 230 albums cette année. Evidemment, certains en surface. Si je le faisais demain, je mettrais peut-être Aldous Harding, Botibol, Pierre Daven-Keller, DIIV, Luke Temple, Penelope Isles, Julia Shapiro, Richard Hawley, Olden Yolk, The Big Idea, Foxygen, H-Burns, Lucille Furs, Deerhunter...
Balthazar à Paris - 13 février 2020
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