A terme, ce sont 700 000 m2 d’entrepôts modulables dédiés aux acteurs du e-commerce et de la logistique qui sortiront de terre. L’idée de départ est de proposer un écosystème s’appuyant sur une mutualisation de moyens. "En marge des entrepôts, il y aura une zone de services où nous retrouverons des sous-traitants du e-commerce ou de la logistique, et ce, de manière à pouvoir répondre le plus rapidement possible aux besoins des entreprises qui seront sur le site" explique Bruno Rater. En outre, des start-up pourront également s’installer dans le parc e-Valley afin de travailler sur les technologies du e-commerce, de la logistique, entre autres, et proposer des solutions innovantes. "La volonté est de devenir le premier hub européen en matière de logistique et d’e-commerce. Par sa taille, mais aussi par les technologies et les innovations qui en émaneront, e-Valley sera un des fleurons de la logistique française" poursuit le directeur de la communication d’e-Valley. A l’heure où les enjeux environnementaux deviennent une préoccupation croissante, un projet comme e-Valley ne pouvait les ignorer et bâtir un parc sans tenir compte de cette dimension. "Les bâtiments seront éco-responsables selon la norme BREEAM*" souligne Bruno Rater. La certification BREEAM est issue d’un organisme privé britannique et équivaut aux référentiels HQE* ou LEED*.
Outre cet aspect relatif aux bâtiments, le futur parc a pour ambition d’être un véritable "écosystème" s’appuyant sur une mutualisation de moyens innovants et différenciants. "Tout est fait pour qu’on puisse circuler avec des moyens de locomotion respectueux de l’environnement" explique Bruno Rater. Sur le site, qui s’étend sur 320 hectares, des véhicules électriques seront mis à disposition : navettes, bus, vélos. "Dernièrement, nous avons fait des tests avec des navettes autonomes de la société française Navya. Rien n’est contractualisé à l’heure actuelle, nous n’en sommes qu’au début, mais le personnel qui travaillera sur le site circulera grâce à tous ces véhicules électriques" poursuit le directeur de la communication d’e-Valley. Enfin du côté des retombées économiques, on parle de 1300 à 1500 créations d’emplois directs . Selon Bruno Rater, "tout ça va prendre du temps. Au delà de cet aspect, il y aura également des emplois indirects qui seront générés". Une agence Pole Emploi et Proch’emploi (l’agence des Hauts-de-France pour l’emploi, ndlr) seront sur place, dans la zone des services. Ces structures faciliteront par conséquent le recrutement du personnel. Un centre de formation dédié aux métiers du e-commerce verra lui aussi le jour sur le site.
L’autre élément qui pourrait servir le parc est à aller chercher du côté du futur Canal Seine-Nord Europe qui jouxtera les abords d’e-Valley. Par ailleurs, Survey Copter, la filiale d’Airbus, a récemment effectué des essais sur le site pour démontrer la fiabilité de sa technologie afin de mettre en place un système autonome de livraison par drone.
L’ensemble du projet e-Valley, mené de front par le groupe BT Immo, a été réalisé en étroite collaboration avec les services de l’Etat mais aussi des EPCI, et plus particulièrement la Communauté d'agglomération de Cambrai (CAC). *BREEAM : BRE Environmental Assessment Method, méthode d’évaluation du comportement environnemental des bâtiments développée par le Building Research Establishment (BRE), un organisme privé britannique de recherche en bâtiment.
*HQE : Haute Qualité Environnementale.
*LEED : Leadership in Energy and Environmental Design, système nord-américain de standardisation de bâtiments à haute qualité environnementale. Nul n’a oublié le film de Luc Besson mettant en scène un tueur professionnel, un liquidateur, un nettoyeur plutôt, interprété par Jean Reno. Le parallèle vient à l’esprit lorsque l’on lit les médias. Le président Macron et son Premier ministre se...