Quand des journalistes sont désignés nommément malgré leur comportement pacifique comme des ennemis par un syndicat de commissaires de police, alors que leur seul tort à charge est de faire consciencieusement leur métier, c'est à dire d'informer, et n'ont commis pour seul délit que celui de faire connaître publiquement les résultats de leur travail, la démocratie ne va vraiment pas bien... et même là, ça se voit :
Quand un sénateur dépose un projet de loi visant à interdire de filmer les policiers, (afin de faire taire l'intolèrable vérité, et d' empêcher que ne soient recueillies les preuves matérielles et indices constitutifs de violences policières ?), la démocratie - ou plutôt ce qu'il en reste - est visiblement moribonde...
Le sénateur Grand, profitant de la proposition de loi de " Lutte contre la haine " sur internet (PPL), propose une amende de 15 000 € pour captation d'image de policiers. #ViolencesPolicières #LibertédInformer Source: http://senat.fr/amendements/co
Quand une commissaire des droits humains du Conseil de l'Europe met en garde la France, aux côtés de pays aux pratiques démocratiques plus que douteuses comme la Russie ou la Géorgie, peut-on encore parler de démocratie ? Doit-on, oh grands " patriotes ", s'en féliciter ?
Lorsque des syndicats policiers vont jusqu'à tenter d'intimider des juges dans l'exercice de leur fonction pour influencer leur décision, sommes nous encore dans un état " de droit " ?
Enfin, comme je le décrivais plus en détail ici, quand le journalisme dans ce pays est aussi systématiquement contraint, et les journalistes, particulièrement les indépendants qui sont les plus exposés sur le front de nos luttes, victimes eux-mêmes de violences policières systématisées sans que ce pouvoir si généralement conspué n'y trouve à redire, sommes nous encore vraiment en démocratie ?
Mais où est le problème, me direz vous, puisque de notoriété publique, les violences policières n'existent pas...
Aussi, considérez ceci comme un message personnel de la part d'une victime parmi trop d'autres de cette guerre sociale que vous avez fomentée :
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