Cependant le ministre de la Guerre refuse à tout prix la révision du procès. Le frère de l'accusé décide de porter plainte contre le commandant Esterhazy, malheureusement ce dernier est acquitté le 11 janvier 1898. Deux jours plus tard, le célèbre auteur Emile Zola publie dans le journal l'Aurore une lettre ouverte au Président de la République sous le nom de J'accuse. Condamné à un an de prison et 3000 francs d'amende pour diffamation envers l'état-major de l'armée, le procès de l'auteur rend cette affaire publique et politique. La France est divisée en deux. D'un côté les dreyfusards à la recherche de la vérité, de l'autre les anti-dreyfusards qui prônent la défense de la patrie et tiennent des propos antisémites.
Après une découverte accablante de la fabrication d'un faux document par le colonel Henry dans le but de nuire à Alfred Dreyfus, un nouveau procès a lieu. Rapatrié de l'Ile du Diable, l'accusé voit sa peine réduite à dix ans. Peu après, le président Loubet décide de gracier Dreyfus qui est remis en liberté mais toujours reconnu coupable. Ce n'est que huit ans après, en 1906 que la Cour de Cassation reconnaît Alfred Louis Dreyfus innocent et le réhabilite dans l'armée française. Retraçant les faits historiques avec précision, le dernier long-métrage du réalisateur Roman Polanski permet de mieux comprendre les différents événements de la fin du XIXe siècle. Le lieutenant George Picquart, incarné par Jean Dujardin, tient le rôle principal du film. Malgré le fait que le film s'éternise dans de longues scènes de dialogues, la réalisation et la production restent de qualité. Quelques faits cependant diffèrent. Dans ce long-métrage, le frère d'Alfred Dreyfus, Matthieu, ne fait qu'une courte apparition. En effet, tout tourne autour de Picquart. Le lieutenant, affilié au service des renseignements après la condamnation de Dreyfus, trouve des preuves irréfutables de son innocence. Après avoir amassé suffisamment d'informations sur le commandant Esterhazy, il décide de faire part de ses découvertes à ses supérieurs hiérarchiques. Dans une société très antisémite, le général des armées décide de ne pas donner suite à cette affaire et blâme George Picquart de défendre les juifs.
Après plusieurs mutations en France et en Tunisie, ce dernier revient à Paris. Continuant de se battre pour la vérité il est finalement arrêté. Emile Zola attentif au déroulé de son histoire et à l'écoute de ses preuves décide de publier, avec l'aide de Clemenceau, son célèbre article qui a mis le feu aux poudres. Grâce à une abnégation sans failles de Picquart, Dreyfus est rapatrié et gracié. Par le jeu d'acteur merveilleux de Jean Dujardin, le lieutenant-colonel Picquart apparaît comme le sauveur du commandant Dreyfus. La société fortement antisémite et nationaliste de l'époque est soulignée par les dialogues des différents personnages.
Ce film revient sur une affaire qui a secoué la France pendant dix ans. Ce scandale a également permis une augmentation colossale des journaux et un développement accru du journalisme. Commencé le 3 septembre dernier, le Grenelle contre les violences conjugales vient par l’intermédiaire du gouvernement, de rendre ses conclusions. Entre avancées, insatisfactions et frustrations. Pour la première fois, un gouvernement de la...