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Tout le monde voulait voir ce que le grassouillet petit frère de Laure avait encore dans le bide, en dehors de compléments alimentaires variés. On a vu.On a vu que sur une course, il était toujours capable d'atteindre un niveau exceptionnel, comme à l'époque où sa balance affichait 10kg de moins. Ce qu'on a vu aussi c'est que, quel que soit son régime pour faire grossir son cou et ses joues, il n'a pas été aussi performant qu'avant dans l'enchaînement des courses. Manque de compétition après deux ans d'arrêt ? Non, vieillesse. Il ne faut pas se mentir comme adorent le faire les commentateurs : quand un gars vient chercher un titre ou un record du monde et qu'il fait deuxième ce n'est pas une réussite exemplaire. Lui même ne s'en ait pas caché, loin d'être étouffé par la modestie et l'humilité. Champion olympique il ne sera plus sauf à ce que Morozov, Proud et Dressel montent dans une voiture conduite par Romain Grosjean sur une charmante départementale du Lot-et-Garonne peuplée de platanes.
Ce handballeur raté, doté visiblement du même génie que sa soeur, pourrait même finir par se faire emmerder par un gamin de 20 ans qui nage plus rapidement que personne ne l'a jamais fait à son âge. Pas même Agnel dont les commentaires soporifiques finissent par ramollir l'humeur et la mémoire de Boyon. Sa progression est aussi régulière que phénoménale contrairement à celle d'un certain Florent Manaudou aujourd'hui mais aussi à l'époque. A l'âge de Grousset, Flo était encore entraîné par son frérot et sa salamandre, une vieille connaissance, dans la piscine familiale d'Amberieu et ne savait pas ce qu'était un chrono sous les 22 secondes. Il connaissait par contre très bien les temps au dessus de 23. C'est ensuite, en 2012, dans le petit club de Marseille, allez savoir pourquoi, que les records ont commencé à descendre franchement. Jusqu'à gagner près d'une seconde entre mars et août 2012, pour le sacre olympique. Grousset a déjà amorcé la descente alors qu'il avait encore le nez qui coule la semaine dernière. Les médias s'en foutent encore. Ça ne va pas durer.
Pendant ce temps-là Sophie Kamoun a rappelé à Claude Fauquet qu'une femme qui nage avec une moustache et des testicules ça peut quand même changer les résultats en natation. Pour savoir lequel des deux a raison il suffit de répondre à la question suivante : la motivation suffirait-elle à faire nager un athlète handicapé aussi vite qu'un valide ? Vous avez deux heures.