Dans ce volume, qui commence à l'automne 2149, la situation de la planète a encore empiré avec la prolifération du virus H15N11. Les États, au dirigisme centralisé, sont incapables de l'enrayer et se révèlent impuissants à faire face à la phase de récession sanitaire, économique et sociale sans précédent qui en résulte.
Sur une population mondiale de 14,8 milliards d'individus, 4,6 milliards ont été atteints par la maladie et 1 milliard sont décédés. En raison de la hausse des températures, due à une catastrophe, une majorité de cette population vit dans des villes souterraines, tandis qu'une minorité de marginaux vivent dans des cavernes.
A la surprise des scientifiques, le virus mute et donne un sursis à l'humanité qui aurait dû disparaître en six mois au rythme où ont été enregistrés les décès qu'il a provoqués. Mais les humains mutants, qui sont rapidement en train de récupérer leurs facultés, vont peut-être faire disparaître les humains non mutants...
Depuis l'IPN Law de 2118, loi d'interdiction de procréer naturellement, les enfants sont créés par des moyens techniques élaborés afin d'obtenir des individus les plus parfaits possibles. En conséquence les individus de sexe masculin sont devenus relativement rares, n'étant plus utiles que pour leurs gamètes mâles.
(Certains individus sont créés avec les deux sexes...)
La population mondiale est donc majoritairement de sexe féminin, servie par des robots qui effectuent des tâches de plus en plus complexes. Ce sont les apparatchiks qui, sans vergogne, sont évidemment les bénéficiaires de cette société, où il est tenu davantage compte de l'intérêt du groupe que de celui des individus.
Ce qui va encore modifier la situation, c'est qu'une sociétaire, Isabelle, et un marginal, Alain, tous deux atteints par le virus H15N11 enfreignent l'IPN Law, en procréant un enfant, qui sera inévitablement atteint par le virus. Non seulement ça, mais, insoucieux de l'intérêt général, ils fuient à bord d'un voilier.
Les fugitifs sont faits prisonniers par une vedette bleue sombre caractéristique du fameux groupement de surveillance des comportements civiques: le GS3C. L'enfant, une fille, naît en captivité. Ses parents la prénomment Liberté, alors que les autorités la baptisent H15N11 Alpha, comme un vulgaire produit.
Seulement le nouveau-né n'est pas un produit, et non plus un nouveau-né normal: les autorités ne soupçonnent pas les effets que le virus a eus sur son organisme, pendant la grossesse de sa maman. Sinon ils auraient pris plus de précautions avec cet être monstrueux, car c'est une entité biologique et informatique...
Robin des Champs tire toutes les conséquences de cette apparition sur la planète de ce petit être hors du commun. L'avènement de Liberté arrive à point nommé et bouleverse la donne. Le lecteur comprend alors pourquoi l'auteur a mis en épigraphe deux citations d'Ayn Rand et une autre de Margaret Thatcher.
Francis Richard
PS
L'auteur peut être contacté à l'adresse mail suivante: [email protected]
2148 Liberté, Robin des Champs, 298 pages, Robin des Champs
Volume précédent:
2148 Requiem Écologie (2017)