Un jour on ne la retrouvera plus. Il ne servira à rien de retourner la vaste maison victorienne à colombages. On la perdra quelque part dans cet enchevêtrement borgésien qu’est devenue la grande bibliothèque installée dans le grenier. Notre mémoire à tous sera là, évadée entre deux ouvrages d’un rayon, à une hauteur respectable du sol, si près du ciel qu'il s’écrira fiel, parmi les F de l’outre Atlantique, entre Faulkner et Fante. Nous la considérerons alors comme définitivement perdue et nous nous sentirons enfin heureux.