Chuen-Hing Tatami, fondé en 1947, est l’une des rares boutiques de Taiwan produisant encore des matelas de style japonais fabriqués à la main.
Photo : Chin Hung-hao / MOFAChuen-Hing Tatami poursuit l’engagement de son fondateur à faire des matelas à la main en utilisant des techniques ancestrales.L’odeur légère et agréable du jonc et de la paille sèche émane de Chuen-Hing Tatami, dans la rue Xinmei, à Tainan, dans le sud de Taiwan. Fondée en 1947 par Li Jin-shui [李金水], la boutique est l’une des deux seules entreprises fabriquant à la main des matelas de style japonais encore présentes dans la ville.Li Jin-shui a pris sa retraite en 2008 à l’âge de 81 ans mais il a transmis l’affaire à son petit-fils, Li Zong-xun [李宗勳]. Pour le jeune artisan, la clé de la production d’un bon tatami réside dans la couture parfaite des composants les uns avec les autres : le cœur de paille de riz, la surface de jonc tissé et le rebord de brocart pour recouvrir les coins.En tant que l’un des plus anciens fabricants de cette industrie, Chuen-Hing a assisté à son ascension et à sa chute. Les tatamis sont restés populaires à Taiwan plusieurs décennies après la fin de la période coloniale japonaise (1895-1945). A son apogée, Tainan accueillait 46 producteurs. La plupart ont fermé leurs portes dans les années 1980 alors que les consommateurs adoptaient les matelas à ressorts.Les tatamis ont connu un retour en force ces dernières années avec une préférence de plus en plus marquée pour les produits faits main et respectueux de l’environnement. Cherchant à s’inscrire dans cette tendance, les artisans de Chuen-Hing se sont pleinement investis dans le lien avec les clients, partageant leurs points de vue sur les matériaux et les procédés ainsi que l’histoire de cette pratique.
(Photos : Chin Hung-hao / MOFA)
Un tatami est formé par l’agencement d’une surface de jonc tissé (en haut) autour d’un cœur de paille de riz compressée (au centre). Les bords du matelas sont enveloppés dans du tissu (en bas).
La technique utilisée pour coudre ensemble les composants détermine la qualité du produit final.
Les tatamis connaissent un retour en force avec une préférence de plus en plus marquée des consommateurs pour les produits respectueux de l’environnement.
Chuen-Hing utilise encore les mêmes outils et techniques après plus de sept décennies.
Li Zong-xun, à droite, finalise un tatami en compagnie d’un employé.Source Taiwan Info !!