La compagnie aérienne américaine United Airlines a annoncé hier mardi avoir commandé 50 avions Airbus A-321 XLR afin de remplacer ses Boeing 757.
Cette transaction, dont la valeur est d'environ 6,5 milliards de dollars au prix catalogue, est un véritable camouflet pour le constructeur américain Boeing.
United Airlines a précisé que les Airbus commandés lui seront livrés à partir de 2024 et vont remplacer sa flotte vieillissante de Boeing 757-200, dont l'avionneur américain a arrêté la production.
United Airlines a toutefois décidé de reporter de cinq ans, soit de 2022 à 2027, la réception de ses premiers avions long-courriers Airbus A350. C'est en 2017 que le groupe avait passé commande de 45 Airbus A350-900 d'une capacité allant jusqu'à à 325 sièges.
Une source proche du dossier a assuré sous couvert d'anonymat, que United s'est tourné vers Airbus parce que Boeing ne dispose pas d'avion dans le segment de milieu de marché, entre les moyens et les long-courriers, à l'instar de l'Airbus A-321 XLR.
Focalisé sur le retour en vol du 737 MAX, cloué au sol depuis deux tragédies ayant fait 346 morts, Boeing a dû repousser à l'an prochain, une éventuelle annonce de lancement d'un nouvel appereil, le NMA.
Dévoilé en juin au salon du Bourget à Paris, l'Airbus A321 XLR offre aux compagnies la possibilité d'ouvrir de nouvelles lignes long-courrier entre des villes secondaires avec un monocouloir, moins cher, plus facile à remplir, et donc plus rentable.
En optant pour cet appareil, United Airlines entend ainsi desservir des destinations européennes à partir de la côte-est, et notamment des aéroports de Newark, dans le New Jersey, et de Washington Dulles, la capitale fédérale.