Galerie Schwab Beaubourg, à Paris, 35 rue Quincampoix, jusqu’au 7 décembre, expose Khaled Alkhani: « corps de destin ». (vous pouvez agrandir les visuels en cliquant dessus)
Récemment, j’évoquais l’exposition de Fatimane à Dijon, à La Coupole, au sujet de la guerre et de ses drames que l’artiste exprimait à sa façon. Je disais que c’était une bonne peinture et qu’elle touchait le spectateur… Mais je constatais son manque d’originalité .
Avec cette expo parisienne je peux donner des éléments de comparaison. Khaled Alkhani est syrien. Lui aussi dit la souffrance d’un pays dévasté… Lui aussi le fait simplement avec des personnages. Des femmes.
Leur visage est fin, calme, noble et délicatement dessiné. Mais plongé dans l’ombre. Par contre, le reste du corps explose de couleurs vives, fortes, déchirées. Le geste pictural est soudain désordonné, rageur, douloureux. Le réalisme a disparu. Et ce sont toutes les blessures, les morts, les destructions, les ruines, les séparations …qui sont exprimées par ces jaillissements et ces amas de peinture.
Voilà la différence avec Fatimane.