Il reste 3 bonnes semaines avant le début des JO. Je n’avais pas l’impression de sentir le moindre frisson parcourir Beijing. Pas d’excitation ou d’anxiété particulière. Rien ne venant troubler le brouhaha paisible des pelleteuses. J’ai changé d’avis.
Police et gardes sont de plus en plus présents. A l’entrée de notre bâtiment, nous sommes obligés de montrer une nouvelle carte spécifique, sous peine de nous faire refouler. Le moins que l’on puisse dire est que les gardes ne sont guères flexibles, passeport ou carte de résident ne servant plus de sésame. Les contrôles de conducteurs se multiplient, comme l’indique Aujourdhuilachine. Vous avez peut être vu un reportage dessus sur Tf1 très récemment. Ce qui provoque une belle pagaille autour de la capitale dont les médias locaux ne parlent curieusement pas.
Si vous êtes patron de bar, il est possible que vous passiez par une période de vaches maigres. Rassemblements interdits pour des questions de sécurité et plusieurs fermetures temporaires sont au programme. Plus particulièrement près du Gongren tiyu chang, le stade des travailleurs. Les journaux chinois ont souvent fait état de menaces de la part d’ouïgours musulmans. Interpol s'est chargé d'en rajouter d'autres, mais avec tout ce monde, on comprends que les autorités soient sur le qui-vive.
Mais bon, pour la cérémonie d’ouverture, il fera beau. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le gouvernement. Si besoin est, quelques fusées danseront dans le ciel pékinois pour attirer la pluie les jours précédant le 8 août. D’ailleurs, je me demande s’ils n’ont pas commencé leurs essais, cela fait 2-3 jours que l’on voit des nuages dans un joli ciel bleu. Certains auraient même vu des étoiles la nuit… à suivre.