Un message sibyllin à l’approche de mai 2021, date à laquelle les Djiboutiens sont appelés aux urnes pour se désigner leur nouveau chef de l'Etat ? Dans tous les cas, le propos a lancé des échanges houleux durant les deux journées de séminaire.
Les élus de la majorité et de l’opposition ne se sont pas échangés des amabilités tant les questions à l’ordre du jour étaient brulantes d’actualité. Les données générales de l’Etat civil censées alimenter les fichiers électoraux, et partant assurer l'indispensable transparence lors des élections afin de conduire à la démocratie et la bonne gouvernance ne pouvait susciter que des échanges passionnés.
Il n’en fut pas moins lorsqu’il fallut aborder des questions aussi sensibles que les pouvoirs de contrôle des commissions parlementaires (permanentes et temporaires), les mécanismes de responsabilité gouvernementale devant le Parlement, les relations majorité/opposition, le statut de l’opposition parlementaire, l’intérêt général entre discipline de groupe et liberté de vote au Parlement, etc. De l’avis du député Omar Abdillahi Ahmed, vice président du groupe parlementaire de l’APF à Djibouti et modérateur des débats, ce premier séminaire est une avancée majeure en soi, car il a permis d’identifier les forces et les faiblesses du parlement djiboutien comparativement aux parlements francophones en Afrique ou ailleurs. "Une rampe de lancement pour une dynamique de transformation salvatrice au sein des parlements francophones", soutient-il.
Une vision partagée par M. Jacques Krabal, député français et Secrétaire général parlementaire de l’APF. Pour lui, "l’APF devra amplifier son engagement concret avec les différents acteurs sur les questions d’Etat civil et pour l’enregistrement universel des naissances, en luttant contre l’injustice sociale la plus terrible, le scandale politique le plus intolérable que constitue le fléau des enfants sans identité".
D’aucuns auront souhaité que cette rencontre contribue au renforcement de la synergie entre l’APF et l’Organisation internationale de la Francophonie, un objectif cher à Mme Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, qui se bat pour une Francophonie plus inclusive, plus pragmatique et plus influente. Commencé le 3 septembre dernier, le Grenelle contre les violences conjugales vient par l’intermédiaire du gouvernement, de rendre ses conclusions. Entre avancées, insatisfactions et frustrations. Pour la première fois, un gouvernement de la...