Une de plus ! La médaille du Marathon de Valence rejoint la collection. Après 13 fois Paris, 2 fois La Rochelle, le Mont-Saint-Michel, New York et Berlin, nous voilà donc à 19 marathons. Ça commence à faire... Je craignais beaucoup ce déplacement en Espagne. Ma saison a été dense (j'y reviendrai dans la prochaine news) et j'étais cramé tant physiquement que mentalement. Ce que je redoutais surtout, c'était d'exploser dans la tête et de ne pas trouver les ressources pour aller au bout. J'avais vu le parcours et j'avais bien noté qu'on pouvait vite aller récupérer ses affaires à peine après le semi. Tentant quand on a le moral dans les chaussettes. Tout ça pour dire que ces derniers jours je n'étais pas très enjoué à l'idée de courir un marathon. Seule la perspective de partager ce weekend avec mes amis bordelais donnait un sens à ce périple.
Il y a quelques mois, fort de ma prépa d'Embrun, je m'étais mis dans la tête d'aller chercher les 3h45, voire mieux... Puis au fil des semaines, la motivation s'évaporant petit à petit et un corps commençant à donner des signes de lassitude, la barre des 4h m'était apparue déjà plus raisonnable. Avant, ces derniers jours, de me dire qu'on verrait bien et que la médaille de finisher, quel que soit le chrono serait déjà une bonne chose.
Tout s'est finalement mieux passé que je le craignais. Un peu plus de 20 kilomètres très réguliers à 5'45'' au kil (passage au semi en 2h04) et comme prévu, la panne d'essence. Coup de bol, j'ai très vite trouvé le bouton de l'interrupteur pour passer en mode "on s'en fout, prends ton temps, regarde autour de toi, profite de l'ambiance et du soleil". Le danger dans ces situations, c'est de ne pas trouver le bouton et de laisser s'enclencher le mode "fait chier, j'en ai marre, qu'est-ce que je fous là, à quoi bon continuer."Je m'étais préparé psychologiquement à cet instant où je devrais chercher le bon interrupteur (c'était clair que je ne pourrais pas faire la totalité en version "je vais bien tout va bien"). Mon expérience de la course et en particulier du marathon m'a bien aidé. Un gros coup de frein sur le rythme de course mais jamais la tentation de marcher (sauf aux ravitos), contrairement à certaines de mes précédentes expériences où je m'étais résolu à alterner marche et trottinement. Alors forcément les panneaux des kilomètres passent beaucoup moins vite, et on se laisse envahir par la sensation que chaque kilomètre fait beaucoup plus que 1000 m (et encore, c'était pire avant, quand nous n'avions pas les montres GPS pour nous indiquer exactement où on en était #vieuxcon). Pourtant, petits à petits pas, on se rapproche de cette foutue ligne d'arrivée. Dans sa tête, on enclenche le compte-à-rebours "plus que 12" (toujours préférable au "encore 12"), "plus que 10", "dans 2 km plus que 5 km" etc. On profite du public, nombreux et enthousiaste sur presque tout le parcours. Crachée par une sono, la musique de Rocky vous transporte sur les marches de la bibliothèque de Philadelphie. Ici, la route est plate, pas de marches mais pourtant, un court instant, nous voilà envahis par l'esprit de Rocky Balboa prêt à défier Apollo Creed. Un peu plus loin ACDC vient même en renfort avec son "Highway to hell". Ce n'est peut-être pas encore le paradis, mais ce n'est pas non plus l'enfer. On finirait même par savourer les derniers kilomètres. Le dernier de ces 42 kilomètres, justement nous y voilà.
Ici, le tapis rouge est bleu, posé au pied du splendide Musée des arts et des Sciences, petite merveille architecturale. Un bleu électrique que l'on confondrait presque avec ce ciel d'une incroyable pureté qui nous a protégés toute cette journée aux parfums estivaux (14° au départ, 20° un peu plus tard). La médaille est là. Belle, forcément. Comme à chaque arrivée de marathon.
Un grand bravo à mes acolytes bordelais, Stéphanie, la meilleure d'entre nous (3h47), Peg qui est allée chercher sa médaille malgré une préparation plus que légère (quel mental !)... Lionel, nouveau membre de la famille des marathoniens, Christian l'expérimenté, toujours aussi métronome, sans oublier Caroline qui a eu le cran de prendre le départ malgré une prépa perturbée par plein de blessures et Franck pour son soutien. Ce fut un beau weekend. Grand merci à vous de m'avoir suggéré cette aventure il y a quelques mois.
............
Bilan novembre
Une semaine de repos par-ci, une semaine de "jus" avant le marathon par-là et à l'arrivée, un mois une fois encore très très light.
Décembre ne sera pas plus gros avec deux ou trois semaines de coupure course à pied avec seulement quelques séances de natation et peut-être de vélo. J'aimerais bien faire passer le kilométrage de l'année à 6000 km, mais on verra car il en manque quand même encore pas mal et surtout... ça caille ! Et pour l'instant, faut vraiment que je coupe si je veux repartir d'un bon pied pour 2020 où les objectifs ne manquent déjà pas.
..................
L'année en dossards
31 mars : La Grande course de Paris (10 km) ==> 52'02''
14 avril : Marathon de Paris ==> 5h11'42'' (accompagnement de ma sister pour son 1er marathon)
19 mai : Paris Saint-Germain (20 km) ==> 1h45'11''
15 juin : Open Swim Stars (10 km) ==> 3h01'52''
16 juin : Course Royale - 15 km Versailles ==> 1h13'36''
22 juin : Triathlon LD Deauville ==> 6h01'01''
23 juin : Foulée Royale St-Germain (10 km) ==> 56'32'' (récupération du LD de la veille)
15 août : EmbrunMan ==> 16h02'31''
31 août : Ötillö Final 15 k (Swimrun) ==> 2h33'
7-8 septembre : l'Ois'eau Libre - 12 heures de natation en eau libre ==> 28,2 km (1er)
15 septembre : Thoiry Wild Race (10 km) ==> 51'05''
28 septembre : Triathlon sprint à Saint-Germain-en-Laye (Virades de l'Espoir) ==> 1h24'
6 octobre : Sedan-Charleville (23,6 km) ==> 2h01'48''
11 novembre : Les Bacchantes (7,5 km) ==> 36'48''
17 novembre : Semi-marathon de Deauville ==> 1h49'20''
1er décembre : Marathon de Valence (Espagne) ==> 4h30'36''
2020
5 janvier : Semi de Cernay-la-Ville
1er mars : Vasaloppet (ski de fond, 90 km, style classique, Suède)
8 mars : Semi-marathon de Rambouillet
29 mars : La Pisciacaise
5 avril : Marathon de Paris
17 mai : Course du viaduc de Millau (23,7 km)
21 juin : Triathlon Deauville Longue Distance
22 juin : Triathlon Deauville Moyenne distance
5 juillet : 70.3 Sables d'Olonne
22-23 août : Ragnar Relays
Septembre : L'Ois'Eau Libre - 12 heures de natation en eau libre