Si nous avions écrit cet article il y a quinze jours, il n'y aurait pas eu une ligne sur le robuste coach girondin. Teddy Thomas, Finn Russell, Virimi Vakatawa, Cedate Gomes Ca et Wenceslas " Grout " Lauret avaient alors, croyait-on, appris à jouer au rugby ensemble. Samedi, c'est ensemble qu'ils ont été humiliés bien aidés par le pied tordu d'Iribaren mais surtout par le talent de Cameron Woki qui a, semble-t-il, un Lauret dans chaque mollet. Une bonne nouvelle pour Galthié qui ne pouvait pas décemment se contenter de Gregory Aldritt pour former une troisième ligne complète. Inutile de continuer d'énumérer les joueurs uns par uns, on finirait par se rendre compte q u'un fils Roumat était sur le terrain et qu'un fils NTamack ne rivalise pas avec un Jalibert. Après tout c'est presque Jalabert.
Lauret est hardi
Alors même, que la touche beglaise était loin d'être géniale et que sa mêlée cassait pas des briques, le Racing n'a pas vu le ballon, dans son stade futuriste, surtout utile pour la bodega d'après match ou les concerts de Aya machintruc. Le score est même trompeur puisque si l'UBB n'avait pas tombé une sphère ovale sur deux comme le Oyonnax de l'époque Urios, les Bleus et Blancs auraient encaissé 60 points de Travers et n'en auraient pas marqués. Dans le flot de paroles à demi audibles libéré en conférence de presse, les journalistes présents ont cru comprendre qu'Urios avait fanfaronné. Il aurait bien tort car en jouant comme ça ses joueurs se feraient étriller par les All Blacks.