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Puppets

Publié le 30 novembre 2019 par Polyphrene
German puppets burnt the Jews
Jewish puppets did not choose
Puppet vultures eat the dead Puppet corpses they are fed
Puppet winds and puppet waves Puppet sailors in their graves
Puppet flower, puppet stem Puppet time dismantles them
Puppet me and puppet you Puppet German, puppet Jew
Puppet presidents command Puppet troops to burn the land
Puppet fire, puppet flames Feed on all the puppet names
Puppet lovers in their bliss Turn away from all of this
Puppet reader shakes his head Takes his puppet wife to bed
Puppet me and puppet you Puppet German, puppet Jew
Puppet presidents command Puppet troops to burn the land
Puppet fire, puppet flames Feed on all the puppet names
Puppet night comes down to play The after-act to puppet day
PuppetsLéonard Cohen a souvent évoqué le destin et le rôle que chacun de nous est appelé à jouer. Que ce soit parce que « c’est écrit » ou parce que notre assemblage génétique est ainsi fait, notre espace de liberté est restreint ou, pour le moins, bien encadré. Dans ses derniers albums, Léonard Cohen manifestait une sorte de soumission, faisant acte d’obédience à son créateur. Dans l’album posthume « Thanks for the dance », soumission et résignation font place à la désillusion, voire au nihilisme. Les hommes ne sont que de marionnettes, suggère-t-il, sans désigner celui qui tire les ficelles (l’enchevêtrement des ficelles est tel que tous les êtres sont interdépendants et se manipulent mutuellement). Il dresse le tableau d’un monde où chacun joue docilement le rôle qui lui a été assigné, pour le meilleur ou, plus souvent, pour le pire. La nature est ainsi faite que les prédateurs des uns sont les proies des autres, du bas en haut de la chaîne alimentaire, du bas en haut de la hiérarchie… Les pires atrocités qu’a vécu l’humanité sont le résultat d’une infinité de petites lâchetés, chacun n’ayant fait que jouer son rôle, ni plus ni moins, sans contester, sans regarder, sans penser… jusqu’au grand crépuscule.
Pantins
Pantins-Boches brûlèrent les JuifsPantins-Juifs n’ont pas choisi
Pantins-vautours mangent le mortSe nourrissent de pantins-corps
Pantins-brises et pantins ondesMarins pantins dans leurs tombes
Pantin-fleur, pantin-tige Le pantin-temps les détruit
Pantin-moi et pantin-vousPantin-Boche, pantin-Juif
Pantins-présidents requièrentDes pantins-troupes qu’elles brûlent la terre
Pantin-feu, pantins-brandonsNourris de tous les pantins-noms
Pantins amoureux béatsSe détournent de tout cela
Hochant la tête, pantin-qui-litMet son épouse-pantin au lit
Pantin-moi et pantin-vousPantin-Boche, pantin-Juif
Pantins-présidents requièrentDes pantins troupes qu’elles brûlent la terre
Pantin-feu, pantins-brandonsNourris de tous les pantins-noms
Le pantin-nuit descend et joueL’épilogue du pantin-jour
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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