C’est la somme de 11 millions d’euros de dommages et intérêts que l’Etat demande au Rassemblement national (ex-FN) dans le procès «Jeanne», du nom de l’officine à vocation financière que Marine Le Pen a mise au service de ses ambitions politiques.
Le Rassemblement National comparaît depuis le 6 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris, pour « complicité d’escroqueries et de tentatives d’escroqueries » et « recel d’abus de biens sociaux ». La structure en question est soupçonnée d’être au cœur d’un énorme système de financement illégal, entre autre dans l’affaire des « kits de campagne électorale » remboursés par les deniers publics avec des «Surfacturations», «prêts fictifs», «coquille vide» qui cachaient une «apparence d’activité bancaire».
Me Bernard Grelon, l’avocat de l’Etat, a égrené les «manœuvres» du FN pour «détourner les règles électorales» afin d’obtenir des remboursements indus, pour des dépenses de campagne, en particulier celles des législatives de 2012.