Née Colette Hubert, le 20 novembre 1925 à Mouzay dans la Meuse, le 18 octobre 1957 elle avait épousé Senghor, député à l'Assemblée nationale française où il représentait la circonscription du Sénégal et de la Mauritanie qui venait de divorcer de Ginette. Il avait épousé en 1946 la fille de Félix Eboué, ancien gouverneur de l’Afrique équatoriale française.
La municipalité de Verson dépeint Colette Senghor comme "élégante et discrète" et précise qu’elle "a toujours veillé et épaulé son mari dans sa vie politique et a été la source de son inspiration dans sa vie artistique". Léopold Sédar Senghor avait consacré à sa "muse" et "tendre compagne", son recueil de poèmes "Lettres d'hivernage" paru au Seuil en 1973. "C'est également elle qui lia à jamais le poète président à la Normandie, et plus spécifiquement à Verson".
Lors des cérémonies du centenaire de Léopold Sédar Senghor à Verson en 2006, le secrétaire général de la Francophonie Abdou Diouf avait rendu hommage à Colette Senghor, "Elle a fait en sorte qu'une partie de ses archives soit conservée, notamment, au sein de la salle Djilor dans l'Espace Senghor à Verson". Cette demeure conformément à ses vœux a été léguée en 2004 à la commune afin d’en faire un lieu accessible au public. Un travail de sauvegarde et d’inventaire avait déjà été effectué, avant la disparition de Colette Senghor et un comité scientifique et culturel s’est également réuni plusieurs fois.
Sa dépouille arrivée à Dakar le 26 novembre a été saluée par plusieurs personnalités politiques. Le 28, après une messe à 15h30 en la cathédrale, elle est inhumée au cimetière de Bel Air aux côtés de son époux et de leur fils Philippe, mort tragiquement dans dans un accident de voiture au Sénégal le 6 juin 1981. Commencé le 3 septembre dernier, le Grenelle contre les violences conjugales vient par l’intermédiaire du gouvernement, de rendre ses conclusions. Entre avancées, insatisfactions et frustrations. Pour la première fois, un gouvernement de la...