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Même le Parc Amazonien, qui constitue la plus grande aire protégée française et européenne avec près de 3 millions d’hectares de forêts à forte biodiversité, n’est pas épargné par le fléau de l’orpaillage illégal. Le dernier recensement fait état de 145 sites miniers illégaux dont 75% se situent dans la zone du fleuve Maroni, zone frontalière avec le Suriname, où la coopération transfrontalière demeure embryonnaire. Les témoignages recueillis dans le cadre des missions de terrain du WWF France ont montré une forte recrudescence des flux logistiques liés à l’orpaillage illégal dans cette zone, avec un fort sentiment d’insécurité au sein des communautés autochtones. “A quelques semaines de l’année 2020, annoncée comme l’année charnière pour la protection de la nature, le niveau de protection du Parc Amazonien, la plus grande aire protégée française et européenne, doit être l’emblème de l’effectivité des politiques françaises de protection de la biodiversité, en métropole comme en Outre-mer. A ce stade, le niveau d’impact très élevé de l’orpaillage illégal en Guyane montre un profond décalage entre les ambitions annoncées par le président de la République et les réalités de terrain”, explique Laurent Kelle, responsable du bureau du WWF France en Guyane.
Face à ce constat alarmant, le WWF France appelle notamment à :
- Décliner de façon opérationnelle la coopération frontalière avec le Suriname, dans le cadre d’un accord spécifique de lutte contre l’exploitation aurifère illégale;
- Relancer la dynamique de coopération avec le Brésil, dans le cadre de l’accord franco-brésilien de lutte contre l’exploitation aurifère illégale ratifié depuis 2013, permettant des missions conjointes et une coopération judiciaire accrue;
- Encourager l’application au Suriname et au Guyana de la convention de Minamata, visant l’élimination de l’utilisation du mercure, et dont la 3ème COP se déroule actuellement en Suisse.