Cancer de la prostate : les dernières avancées scientifiques

Publié le 22 novembre 2019 par Guillaume Frechin @LHommeTendance

Le cancer de la prostate touche chaque année plus de 57 000 hommes en France, et causerait près de 8 000 décès. Face à ces chiffres, les scientifiques travaillent sur les moyens d’améliorer le dépistage et les traitements. Les professionnels de santé et oncologues se sont notamment réunis le 4 juin dernier à Chicago, à l’occasion du Congrès mondial sur le cancer, pour faire un point sur les résultats des recherches récentes. Quelles sont donc les dernières grandes avancées ?

Des pistes de traitements plus performants

Le cancer de la prostate est le premier cas de cancer chez les hommes au niveau mondial. Même si les soins ne cessent de s’améliorer, le cancer récidive dans près de 30 % des cas. Des solutions naturelles existent pour soulager les symptômes. En cas de troubles urinaires, très fréquents, les patients ont souvent recours à des types de remède naturel pour la prostate, permettant de conserver un taux de testostérone correct.

C’est au niveau des traitements médicamenteux et médicaux, susceptibles d’enrayer la maladie, que la science cherche de nouvelles solutions. Les chercheurs ont notamment découvert que la molécule enzalutamide, inhibiteur des récepteurs aux androgènes, bloque la multiplication des cellules cancéreuses et augmente les chances de survie. C’est également le cas de l’acétate d’abiratérone, qui est testé dans le cadre d’essais thérapeutiques sur des patients présentant des tumeurs avancées.

Au niveau de la chimiothérapie et de l’hormonothérapie, des essais cliniques sont également développés pour tester les résultats sur des stades précoces de cancer. Les scientifiques comparent les effets du docétaxel et du cabazitaxel pour proposer le plus de confort aux patients suivant une chimiothérapie.

Enfin, des avancées sont constatées au niveau du traitement et du soulagement des atteintes osseuses pouvant survenir dans les stades avancés de la pathologie. Les biphosphonates, utilisés traditionnellement, pourraient se voir remplacés par le désonumab ou l’alpharidin, capables de diminuer l’incidence de complications osseuses.

Une nouvelle méthode de dépistage

Plus le cancer est détecté tôt, plus les chances de guérison sont élevées. Le dépistage est donc primordial. Les dernières avancées scientifiques pourraient permettre d’améliorer la performance du dépistage du cancer de la prostate. Aujourd’hui, un contrôle du taux de PSA complété par une échographie et un toucher rectal permet de repérer les tumeurs assez tôt, mais les biopsies sont liées à de nombreux effets indésirables et à l’application de traitements pas toujours justifiés.

Une nouvelle méthode prometteuse est donc en cours d’étude pour remplacer les examens sanguins et cliniques. Des scientifiques anglais testent l’IRM non invasive pour diagnostiquer le cancer de la prostate. Le premier avantage de ce procédé est son absence de nocivité. En utilisant une IRM multiparamétrique, le personnel médical a la possibilité de réaliser un grand nombre de réglages pour obtenir différentes informations. Les experts espèrent que les tests d’IRM aboutiront à une détection précoce des cancers graves.

L’avenir nous dira si l’IRM s’affirme comme méthode fiable et performante. Les chercheurs ont bon espoir.


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