Nick Cave & The Bad Seeds – Ghosteen

Par Darkstein

Ne nous fions pas à la pochette aux airs de Paradis Retrouvé. Dans la droite lignée de Push the sky away et Skeleton Tree et sous l’influence – néfaste dirais-je – de Warren Ellis qui ressemble plus que toujours à un Raspoutine Hippie, cet album est hypnotique, lancinant ; suite logique au précédent album où un Nick Cave mortifié partageait son deuil, ici il accorde les cieux à son fils décédé tragiquement. Dédié à Conway Savage, pianiste des Bad Seeds jusqu’à son décès en 2018, cet album est marqué par l’absence. Avec un service minimum en instruments – pas ou si peu de percussions, un fil directeur en bruit de fond pour un chant funèbre à saper le moral – comme jamais. Au point que Wikipédia le classe en « Ambient / Electronica », c’est pour dire !

Introduisant l’album, « Spinning Song » avertit l’auditeur sur le côté « la boucle est bouclée ». Si certains titres sont de véritables contes tel que nous a habitué l’habile conteur qu’est Nicholas Edward Cave (« Hollywood », « Ghosteen » ou « Sun Forest »), d’autres ne sont que litanie répétée à l’envie comme une incantation de magie (blanche ?) (le refrain de « Spinning Song », « Ghosteen Speaks »)

Je ne vais pas faire la chronique des différents titres car peu sortent du lot, ou plutôt l’album s’écoute comme une pièce unique ; à noter que l’édition limitée propose 3 titres bonus dont deux pièces dépassant les 10 minutes !

Vivement un Grinderman 3 qu’on retrouve le vieux punk sous le costard !