Ceux et celles qui ont n’aiment pas la lecture,voici le texte audio de l’article ICI.
Bonjour, je vais vous parler du blues du dimanche soir qui est une sensation assez particulière et pénible pour beaucoup d’entre nous avec cette perception de morosité de vague à l’âme de sentiment de vide. Sa caractéristique principale est qu’elle n’a pas de cause connue. Le seul lien que l’on trouve, c’est qu’elle survient durant le dimanche en général en début d’après-midi, et il me semble nécessaire de la distinguer de ce sentiment d’irritabilité de stress que l’on éprouve le dimanche soir par ce que le lundi matin nous allons affronter un travail pénible, des collègues pénibles, ou tout simplement parce qu’il faut se réveiller le lendemain lundi matin pour emmener les enfants à l’école. Dans ces dernières éventualités, il y a une cause connue. Nous ne sommes plus dans le cadre du blues du dimanche, mais plutôt dans le cadre de problèmes en rapport avec une cause connue, la crainte de la reprise d’un travail conflictuel. d’une façon générale, ce sont les psychiatres qui traitent du Blues des dimanches. Je vous dis tout de suite le blues du dimanche n’est pas une maladie psychiatrique. De même, vous aller entendre des mots comme peur, anxiété, angoisse, stress, ces mots-là, ne doivent pas vous faire peur. Je vais vous proposer une petite définition de chacun de ses mots.
La peur est une crainte d’événements en général. La peur est justifiée et considérée comme une réponse normale. Je vais vous donner un exemple, il est peut-être un peu farfelu, mais il va vous permettre de comprendre la différence entre une peur normale qui fait partie de notre quotidien et une peur disons qu’elle n’est plus du cadre du normal.
Supposons que vous êtes chez vous et vous écoutez à la radio, une émission qui vous dit qu’il y a un lion qui se balade devant votre porte et que si vous sortez il va vous manger. Dans ces conditions-là, la peur est justifiée parce que vous n’avez pas envie de sortir pour vous faire mal. Examinons une autre situation : vous êtes chez vous, vous écoutez la radio ou bien vous regardez la télévision et vous suivez un feuilleton. Dans ce feuilleton il est question, disons, d’un personnage qui est poursuivi par un lion devant chez lui. Attention, il ne s’agit pas de vous nullement du tout. Donc c’est un personnage qui sort de chez lui et qui va être poursuivi par un lion. En réponse à ce feuilleton que vous avez vu, vous pouvez avoir une peur de sortir de chez vous. C’est une réponse que l’on peut considérer comme normale, parce que vous êtes encore sous l’émotion du film. Toutefois, si cette personne répète au point que vous ne sortez plus, alors cela devient pathologique. La peur que l’on peut rencontrer dans le blues du dimanche, s’il y a une peur évidemment, n’est pas une peur pathologique. C’est une peur des plus normales. Ne vous inquiéter sur pas.
Maintenant abordant la définition de l’anxiété, l’anxiété est une crainte, mais qui est déjà plus durable. Elle peut trouver une justification, parfois, pas toujours logique. Toutefois, l’anxiété en elle-même n’est pas un facteur de gravité. Il ne devient un facteur de gravité que s’il se répète jusqu’à faire partie de votre personnalité. Pour reprendre l’exemple du lion, si après avoir vu un feuilleton où le héros est agressé par un lion, vous commenciez à avoir non seulement peur pour vous, mais de même pour votre entourage d’une hypothétique et surtout irrationnelle, agression par un lion, alors vous rentrer dans l’anxiété pathologique. Mais je voudrais vous rassurer, dans le blues du dimanche, il n’y a pas réellement d’anxiété grave et préoccupante. C’est-tu une anxiété réactionnelle strictement normale, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
Dans le blues du dimanche, il n’y a ni stress ni angoisse.
Donc pour ne pas perdre le fil des idées, on peut dire que le blues du dimanche est une sensation de morosité, de vague à l’âme, de sensation de vacuité.
Qu’elle est dans ces conditions, la cause du blues des dimanches ?
La cause essentielle est à mon avis une rupture avec un rythme de la semaine. Il faut savoir que toute notre vie nous sommes rythmés par les jours évidemment, par la semaine, par les mois, par les années. Et surtout que ce rythme dure depuis notre enfance, depuis que nous sommes bébé et n’avons aucune conscience de ce que c’est qu’un blues du dimanche. Pourquoi ?
parce que quand nous sommes bébés lorsque les dimanches arrivent, nous voyons une perturbation au niveau de notre famille, on voit la maman qui se prépare pour le lendemain, on voit le papa qui se prépare pour le lendemain également. Et puis, lorsque nous arrivons à l’âge scolaire, nous allons à l’école. alors la de même perturbations au niveau du dimanche où nous savons que c’est une journée particulière, puisqu’il faut dormir tôt, il y a des petits rituels, etc. Toutefois, lorsque nous sortons du cocon familial, de la cellule familiale et que nous commençons notre propre vie, ce rythme subsiste chez nous et à chaque fois que nous arrivons au dimanche, alors nous éprouvons ce changement qui nous donne cet air, ce sentiment de morosité ; le blues ou le spleen du dimanche. la personnalité du sujet entre en jeu. Toutefois, il ne faut pas aller trop loin dans cette direction, chers lecteurs vous avez votre personnalité et je peux vous dire que votre personnalité est magnifique, ne la changez surtout pas.
Le blues du dimanche et en rapport à vrai, non pas avec le dimanche, mais parce que les dimanches est une journée de fin de semaine. Ainsi certaines personnes qui éprouvent le blues des dimanches lorsqu’ils vivent en France, si pour une raison particulière vont aller travailler pour une longue durée dans des pays d’Orient par exemple où le week-end est le jeudi et le vendredi, éprouvent de nouveau le blues du dimanche, mais ce sera alors le vendredi.
Parmi les explications que donnent certains psychiatres, c’est que le dimanche on fait une grasse matinée. Je ne crois pas du tout à cet argument, pourquoi ? Parce qu’il nous arrive souvent de faire une grasse matinée le samedi matin, ce n’est pas pour autant que nous avons un blues du samedi.
Ces mêmes psychiatres font des recommandations telles que mettre son réveil le dimanche matin, disons à neuf heures, pour se réveiller un peu tout. Moi je suis contre cela, le dimanche matin, dormez comme bon vous semble. En réalité, si vous commencez à trop médicaliser le blues du dimanche, vous allez rentrer dans des sentiments de culpabilité, voir pérenniser une chose qui est après tout anodine.
Certains disent qu’il faudrait transformer ce sentiment négatif en sentiment positif. La belle affaire, si cela était possible, cela se saurait. Et je souhaite qu’il me donne quoi faire exactement. Inverser un sentiment négatif vers, un sentiment positif dans le blues ne me semble possible que dans de rares circonstances. Mais alors très particulières, telles qu’un écrivain qui a envie d’écrire disons ans des passages moroses. Alors il profitera de ce blues de dimanche pour écrire. Encore faut-il qu’il ait le courage d’écrire lorsqu’il a le blues.
Faut-il traiter par médicament, le blues du dimanche ? Ma réponse est très catégorique, non absolument pas.
En résumé, le blues du dimanche est un sentiment de morosité, de vide, de vague à l’âme qui survient le dimanche pas nécessairement à partir de dimanche soir, et qui est en rapport avec une rupture d’un notre rythme. Probablement, il y a également un facteur culturel. Il faut surtout ne pas dramatiser cette sensation qui, avant tout, devrais-je le rappeler, est une chose tout à fait bénigne.
J’aurai l’occasion de revenir ultérieurement dans un prochain podcast sur le blues du dimanche pour approfondir certains points particuliers.
Et si d’aventure vous aviez un blues un dimanche vous pourriez passer le temps en lisant un de mes polars un crime sur un air d’opéra disponible sur Amazon et sur Fnac. Merci de votre écoute.