C’est un secret pour personne, la voiture est en sérieuse perte de vitesse face aux véhicules utilitaires sport. Les consommateurs ont décidé de laisser le plaisir de conduite de côté au profit d’un sentiment de sécurité accrue (j’ai bien écrit « sentiment ») et de qualités utilitaires parfois douteuses. Certains constructeurs, majoritairement américains, ont décidé de lancer la serviette alors que d’autres continuent de produire des voitures qui se vendent moins, mais qui seront très au point lorsque le baril de pétrole se remettra à monter. C’est dommage que ces berlines soient boudées, particulièrement dans le segment des intermédiaires où l’on retrouve quelques-uns des meilleurs modèles sur le marché. Les Toyota Camry et Honda Accord sont d’excellentes voitures alors que les Hyundai Sonata et Kia Optima n’ont pas grand-chose à leur envier. Même la Ford Fusion qui nous quittera bientôt avait plusieurs atouts dans sa manche malgré une ligne vieillissante.
Photo - Nissan Canada
Pour le reste, le désign du tableau de bord est moderne. Détail intéressant, le bouton permettant de lancer le moteur est sur la console centrale, un peu à la manière des vieilles Saab. Il y a beaucoup de commandes sur le volant, mais la période d’acclimatation est assez courte, signe que les commandes sont bien placées. Vous aurez peut-être remarqué le petit logo bleu sur la branche droite du volant. Il s’agit du ProPilot Assist, une suite de dispositifs d’aide à la conduite pouvant être désactivé si vous les trouvez trop intrusifs. Parmi tous ces gadgets, certains affectent le conducteur directement notamment le régulateur de vitesse intelligent. Celui-ci ajuste votre vitesse au véhicule qui vous précède selon une distance que vous aurez choisie. Je meurs d’envie d’essayer ça un jour lors d’un de mes voyages en Floride. Évidemment, j’aime aussi le moniteur d’angles morts et le système de maintien de la voiture dans sa voie. J’ai aussi fait retentir une fois le système d’alerte de trafic transversal. Combien de fois recule-t-on d’un stationnement avec une vue approximative sur les environs? Dans ce cas-ci, il y avait un piéton que je n’avais pas repéré. L’alarme a retenti et la voiture a freiné. Une note parfaite! Et si vous voulez mon opinion (probablement puisque vous lisez ce texte!), je crois beaucoup plus en ces systèmes d’aide à la conduite qu’à la voiture entièrement autonome, particulièrement dans des régions comme le Québec où les conditions météorologiques sont rarement optimales.Je m’en voudrais d’oublier le système Around View Monitor, un système de vision périphérique rendu possible grâce à la présence de quatre caméras disséminées autour du véhicule. Ça vous permet de vous stationner dans des emplacements vraiment exigus sans faire de dommages. Nissan a été l’un des premiers constructeurs à lancer ce type de vision et presque tous les modèles sur le marché aujourd’hui possèdent ce type de technologie de série ou en option.Mécaniquement parlant, que vous choisissiez la version S ou la Platinum, c’est du pareil au même. Le groupe motopropulseur est un quatre cylindres de 2,5 litres à injection directe produisant 182 chevaux à l’aide d’une transmission à rapports continuellement variables CVT. Comme je l’ai écrit plus haut, la traction intégrale est de série. La voiture est agréable à conduire et les performances au quotidien ne sont pas vilaines. J’ai ici une petite anecdote à vous raconter.J’ai assisté au cours de l’été à un weekend de courses de la Coupe Nissan Micra au Mont-Tremblant. Bref, à l’épreuve du dimanche, je devais m’assoir dans la Nissan LEAF NISMO RC, une voiture de course électrique servant de « pace car » lors de la dernière saison. Finalement, petit problème avec la voiture électrique, le tour de piste se fera en Nissan Altima. Vous pouvez imaginer ma déception, mais ce fut une belle découverte de l’Altima. Le pilote de la voiture, Gilles Villeneuve (un nom prédestiné, n’est-ce pas?), conduit la voiture de tête de plusieurs courses reconnues depuis 25 ans. Ce n’est pas un débutant. Il trouvait que l’Altima était un peu faible pour ce genre de travail, mais je peux vous dire que je me suis accroché à la poignée de porte quelquefois. Rouler 160 km/h et prendre une courbe à près de 100 km/h ne lui font pas peur. Tout ça pour dire que la Nissan Altima 2019 peut sembler sage sur la route, mais elle est capable d’en faire beaucoup plus!En bref, Nissan a fait du bon boulot avec l’Altima 2019. Un bon moteur, une CVT pas trop envahissante, de l’espace pour les passagers autant à l’avant qu’à l’arrière et une excellente finition. Maintenant, est-ce que la traction intégrale de série sera assez convaincante pour attirer des acheteurs? Difficile de savoir dans ce monde maintenant dominé par les utilitaires sport. En tous cas, la Nissan Altima 2019 n’a rien à se reprocher, elle est une excellente voiture!Venez donner votre opinion sur la page Facebook d’AutoOpinion.ca. De plus, toutes les photos s’y trouvent. Cliquer sur « J’aime », ça fait toujours plaisir!Conditions de l’essaiRéalisé du 6 au 13 mai 2019.Météo : un peu de soleil, un peu de nuages et un peu de pluie, entre 2 et 19 °C.Modèle essayé : Nissan Altima Platinum AWD 2019Assemblé à Smyrna, Tennessee et Canton, MississippiGénérations :- 1re — 1993
- 2e – 1998
- 3e – 2002
- 4e – 2007
- 5e – 2013
- 6e — 2019
- S 2020 – 28 098 $
- SV 2020 – 31 598 $
- Platinum 2020 – 35 098 $
- PDSF 2020 – 35 098 $
- Couleur extérieure blanc nacré — 300 $
- Transport et inspection prélivraison – 1 815 $
- Frais régionaux — 115 $
- Prix total – 37 328 $
- Ville - 9,3 L/100 km
- Route - 6,7 L/100 km
- Émissions de CO² — 190 grammes/km