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Musique : Carla BRUNI : Comme si de rien n'était.

Publié le 17 juillet 2008 par Carlitablog666

"Comme si de rien n'était", ce troisième album de Carla Bruni est enfin dans les bacs. Et comme on ne mélange pas les torchons et les serviettes, il ne sera question que de musique, de textes, de voix, d’instruments…

Déjà, une chose est certaine : ce disque bénéficie d'arrangements pop élégants, nettement plus amples que le dépouillement guitare-voix de «Quelqu'un m'a dit », son premier album. D’un côté faut bien débuter un jour.

Pour la partie technique :

Ce disque comprend 14 chansons et dure 42 minutes. Il a été enregistré au studio Labomatic, près des Champs-Élysées, par Dominique Blanc-Francard (père d’un illustre jury de la nouvelle star). Pour la partie écriture : Tous les textes sont de Carla Bruni, hormis "La possibilité d'une île" (un poème de Michel Houellebecq), "You belong to me" (morceau en anglais qu'a chanté Bob Dylan) et "Il vecchio e il bambino", une reprise du chanteur anarchiste italien Francesco Guccini. La chanteuse a coécrit "Péché d'envie" avec le père de son fils, Raphaël Enthoven. Comment dire, j’ai adoré ce disque, une voix fragile, un sens mélodique très singulier, une douceur folk enivrante et des arrangements ciselé aux petits oignons. Le côté sixties de l’ensemble n’est pas aussi pour me déplaire. Les chansons de l’album sont homogènes, la plus attendu était sans contexte : « Tu es ma came ». On avait ainsi rougi comme des rosières, çà et là, en entendant dire qu'elle avait enregistré une chanson d'amour intitulée «Tu es ma came». À l'écoute, on découvre un titre très typique de la manière folk à l'européenne de Carla Bruni, avec une brillante introduction à la guitare acoustique de Freddy Koella, une chanson au texte tendre et franchement drôle, sans aucun souci d'éventuels fronts plissés au Quai d'Orsay («Tu es ma came/Plus mortel que l'héroïne afghane/Plus dangereux que la blanche colombienne»).

« Dérangé les pierres » est juste un titre bouleversant. Quand à ma chanson préférée : « Ma jeunesse » je la trouve juste étourdissante. Le titre "Comme si de rien n'était" fait référence à une oeuvre photographique du frère de Carla Bruni, Virginio, décédé en 2006 (et auquel la chanson "Salut marin" s'adresse implicitement). La photo de pochette est de Jean-Baptiste Mondino.

Son premier single sera néanmoins : « L’amoureuse », dont les arrangements de cordes sont de Benjamin Biolay sera une entrée en matière étourdissante.

Pour ne pas être super original, on peut quand même ce dire que cet opus sonne comme un album de la maturité. Il est juste dommage que cet album ne sera jamais que pour sa musique.

Bonne écoute néanmoins.


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