Le gouvernement Macron promettait de réduire le coût de l'Etat. Or, les services publics sont en ébullition. Et le gouvernement doit payer pour calmer les esprits. (Pour autant, les choses s'améliorent-elles ?)
Et si, comme je le disais dans deux précédents billets, nous étions en face d'une question de conduite du changement ? Ou plutôt d'esprit dans lequel le changement est conduit ?
Depuis, probablement, le décès du général de Gaulle, le mot d'ordre est libéral. On estime que nous vivons dans une économie de marché : réformer les services publics, c'est leur couper les vivres ; ils s'adapteront.
A ce présupposé individualiste, on peut opposer une vision systémique. Les services publics ne sont pas des marchés d'individus rationnels en concurrence parfaite, mais des systèmes, à l'image des systèmes de transport. Et l'évolution d'un système, ça se réfléchit, et ça se planifie.