Le leader du Modem s'en prend avec violence au Président de la République. Une situation originale où les deux ex-candidats de la présidentielle 2007 (S. Royal et F. Bayrou) semblent livrer une compétition sur le thème du "plus anti-Sarkozy".
Derrière les critiques actuellement lancées par Bayrou comme par Royal, c'est la prochaine présidentielle qui est en jeu.
Les candidats battus en 2007 veulent incarner celui (ou celle) qui a eu raison "trop tôt".
Les mises en cause de ce matin sur RTL dans le dossier Tapie sont d'une grande gravité. Le leader du Modem pense que c'est sur le terrain de la morale que l'actuelle majorité chutera.
La crise économique va augmenter le fossé entre les "puissants et les faibles". Nicolas Sarkozy paiera le prix politique élevé de relations réelles ou supposées avec des "puissants" qui échappent à la crise. En période de crise économique, l'opinion rêve de vengeance. C'est l'analyse de Bayrou.
Pour Ségolène Royal, le pari est celui de la conquête du PS par une ligne anti-présidentielle très dure, seule ligne que les militants peuvent comprendre et apprécier. Une fois le PS conquis, il ne restera plus qu'à le transformer en "machine présidentielle" à l'exemple de l'UMP pour 2007.
Personne ne peut reprocher à Ségolène Royal d'effectuer cette analyse à l'expérience de la présidentielle 2007.
Les véritables inconnues politiques résident désormais dans les conditions de rentrée en septembre. Elles s'annoncent très difficiles. Le terrain international n'offrira pas de champ efficace car les dernières semaines de la présidentielle américaine vont geler tous les dossiers internationaux importants.
C'est un face à face direct entre le Président et l'opinion qui s'annonce pour septembre avec de nombreuses inconnues.