Alors que le précédent avait été le résultat de cinq années de création, Crush a lui nécessité cinq semaines de travail seulement à Sam Shepherd afin de voir le jour. D’où cette sensation d’immédiateté et de vitalité tout de suite présente avec des moments carrément explosifs – comme lors de ses prestations live !
D’ailleurs, je serais tout à fait incomplet et surtout imprécis de ne pas vous dire l’importance qu’auront eu ses premières parties pour The xx au cours de l’année 2017. En effet, Floating Points improvisait des sessions de trente minutes devant parfois 20000 personnes, avec un résultat à l’opposé de ce que à quoi il s’attendait : loin de jouer une musique mélodique et plutôt apaisée, il joua finalement quelque chose de plus obtus et agressif comme il le précise lui-même.
Aussi y a-t-il des moments d’une tendresse quasi-bouleversante (« Sea watch ») ou bien plus envolés (« LesAlpx »), avec quelques hommages ici ou là comme c’est le cas avec « Last bloom » ou « Environments » qui auraient très bien pu figurer sur le dernier album d’un certain Richard D. James.
Crush s’avère être un album de musique électronique somptueux et incroyablement mélancolique – et ce ne sera pas un hasard ni une surprise de le retrouver dans les classements de fin d’année. Assurément, je ne l’oublierai pas non plus !
(in Heepro Music, le 12/11/2019)
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