Test Fritschi Xenic 10

Publié le 10 novembre 2019 par Liliouns @Ski_Libre

Le marché de la fixation légère reste toujours très concurrentiel et continue d’évoluer avec des acteurs qui continuent de lancer des nouveautés. Après Marker en 2018, c’est Fritschi qui arrive cette saison avec un produit léger et très compétitif en prix, la Xenic 10.

J’ai pu skier la saison passée sur cette fixation dont voici un retour terrain.

J’ai donc pu tester depuis le mois de février 2019 cette nouvelle fixation Xenic 10 que j’ai monté sur des Kästle TX 98 et que j’ai skié avec mes fidèles Salomon MTN Lab aux pieds. Ce modèle était un modèle de test que j’ai du rendre à Fritschi en fin de saison. 

Il est donc important de noter que certaines améliorations seront donc apportées par rapport à ce que j’ai pu tester, mais nous en reparlerons un peu plus loin dans ce test.

Petit rappel concernant les principales caractéristiques de cette nouvelle fixation Xenic 10. Ce modèle est une fixation pin-pin c’est à dire proposant à la fois des inserts à l’avant et au talon d’un poids de 280g sans les stops skis.

La promesse sur le papier est d’offrir un produit répondant aux points suivants.

  • Facilité de chaussage,
  • Un poids léger,
  • Des manipulations simples
  • Un prix très bas.

À première vue, il n’y a rien de révolutionnaire dans cette nouvelle fixation et pourtant Fritschi n’a pas pour habitude de venir sur un segment sans y apporter quelques nouveautés. 

Butée avant

Même si la butée avant ressemble à une fixation à insert classique, cette butée est différente du mécanisme à ressort traditionnel qui permet de  fermer les mâchoires. 

Sur la Xenic 10, les mâchoires ne tournent pas mais glissent latéralement, se fermant incroyablement rapidement sans devoir surmonter la pression des ressorts. Fritschi a certainement conçu ce qui doit être le mécanisme de chaussage le plus simple que j’ai eu à essayer à ce jour. En positionnant l’avant de la chaussure, le système s’enclenche très facilement pour un chaussage vraiment aisé.

Une fois chaussé, il faut relever le levier pour passer en mode marche. Celui-ci était encore un peu dur sur le prototype de test, mais il devrait être amélioré car cela à fait partie de nombreux retours terrains. 

De même et toujours selon mon avis, le levier faisait un peu trop plastique, notamment par rapport à un bras de levier d’une Marker Alpinist qui parait plus solide. Comme je l’indique plus bas, le fabricant m’a indiqué avoir renforcé ce point également sur la version finale qui sera commercialisée.

Il n’y a apparemment rien de révolutionnaire dans cette nouvelle fixation et pourtant Fritschi n’a pas pour habitude de venir sur un segment sans y apporter quelques nouveautés…

Talonnière 

Là encore on retrouve une grande facilité d’utilisation. Il est inutile de devoir déchausser pour passer du mode marche au mode ski, le talon pivote à 180°.

Le déverrouillage latéral et vertical est de 4 à 10 DIN et se règle facilement à l’aide des deux vis à tête plate bien positionnées à l’arrière de la talonnière.

En mode marche, il y a deux positions, une position plane et une cale de montée. La Xenic 10 est fournie sans freins de ski (test réalisé également sans freins ski). Ceux-ci sont disponibles en option en trois largeurs: 85, 95 et 105 mm. En mode marche, les freins sont verrouillés lorsque la talonnière est tournée, c’est très intuitif et facile, et c’est un gros point positif par rapport à la concurrence, notamment la Market Alpinist où le mécanisme pour bloquer les freins n’est pas des plus intuitifs. 

Concernant les cales, on trouve un seul niveau de cale pour la montée, avec une cale offrant un niveau de marche à 11°. Personnellement, j’aime bien un système à deux niveaux comme sur la plupart des fixations dans la même catégorie, mais la  seule cale de montée de la Xenic 10 fait tout de même le boulot.

Sur la Xenic 10, les valeurs DIN des déclenchements latéral et frontal sont réglables en continu et la fixation offre une compensation longitudinale de 10mm. Ainsi en cas de forte flexion du ski, la pression exercée sur le système reste donc constante.

J’ai bénéficié lors de ce test longue durée d’une fixation dite de “test” justement. Le fabricant m’avait donc informé de certaines évolutions potentielles, notamment suite aux retours qui étaient fournis par les testeurs, dont j’ai pu faire parti.

Ainsi au début de l’automne 2019 lors de la rédaction de ce post, Fritschi m’a informé des points qui seront améliorés sur la Xenic 10 de série par rapport à la version de test et m’a fait parvenir quelques photos, dont celles ci-dessus.

Les principaux points d’améliorations sont donc : 

  • Renfort du système de mâchoire avant avec butée pour bloquer l’amplitude maximum d’ouverture.
  • Amélioration du mouvement / blocage de la cale arrière de montée
  • Renforcement du levier avant pour une meilleure résistance, géométrie revue pour n’avoir plus que 2 positions uniques (Ski / Walk)
  • Amélioration et renforcement du système de blocage automatique du stop ski.

Sans avoir pu tester ces évolutions, je pense qu’il est très bien que Fritschi ait revu le levier avant qui me paraissait un peu léger voir fragile. Son renforcement est donc une bonne chose.

Et sur la neige ?

J’ai monté cette paire de Xenic 10 sur des Kästle TX 98 que je voulais également tester. 

Immédiatement j’ai apprécié le fait que le talon est parfaitement en contact avec l’arrière de la chaussure sans aucune perte de puissance. Un autre point qui est rassurant en terme de contrôle et de sécurité concerne la plage de compensation qui est identique à un modèle Vipec, qui est une bonne référence sur ce point.

Parmi toutes les fixations actuellement disponibles, la Xenic 10 possède la plus grande plage de compensation de flexion, supérieure à celle des Marker Alpinist par exemple. De nombreuses fixations plus légères ne proposent tout simplement aucune compensation de longueur, ou sont insuffisantes pour être considérées comme des fixations dites «à libération définie». Libération définie ? C’est le mécanisme qui assure que les talonnières de la Xenic peuvent pivoter de 13 mm latéralement pour résister aux chocs avant de se relâcher. De plus et comme évoqué plus haut, la talonnière de la Xenic 10 peut reculer de 10 mm, les fixations Vipec et Tecton disposent déjà de cette même compensation de longueur. Ainsi la fixation libère la chaussure correctement quelle que soit la situation de ski et indépendamment du flex du ski.

Globalement le comportement à la descente a été conforme à ce que l’on peut attendre d’une fixation à “pin”. J’ai pris confiance au fil des sorties avec cette fixation et je me suis senti vraiment à l’aise dans la conduite de mes skis sur ces Xenic 10

Conclusion

Avec un poids léger, la Xenic 10 est une fixation de très bonne facture, offrant quelques améliorations par rapport à des produits similaires et facilitant notamment les interventions de chaussage ou de manipulations de la talonnière.

Le chaussage est impressionnant de facilité, c’est la première fois que je le trouve si facile. Ne pesant que 280 g par ski, la Xenic 10 offre des avantages techniques par rapport aux fixations similaires de sa catégorie. Sa facilité d’utilisation et la sécurité apportée par sa talonnière seront des arguments importants lors d’un achat.

Ce produit sera clairement en compétition avec la Marker Alpinist et la Dynafit Speed ​​Turn 2.0 et Fritschi risque sans nul doute de prendre une belle part du gâteau avec un prix annoncé à 330€…

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