Faut-il se réjouir de la chute du mur de Berlin ?
Ne doit-on pas à la terreur qu'inspirait la menace soviétique une prospérité, un confort et une égalité que l'on n'aurait pas eus, à l'Ouest, si l'on n'avait pas craint que les pauvres ne soient tentés de devenir rouges, le fameux "effet domino" ? Depuis, les démons sont de retour ? Le "désenchantement de la démocratie", dont parle un précédent billet, ne vient-il pas de là ? Encore pourrait-on se dire que l'on a libéré les gens de l'Est, mais, à les entendre, ils regrettent le passé...
Ce que nous dit le mur de Berlin est peut-être, finalement, que notre système mondial possède un vice constitutif, que le théoricien produit la catastrophe, et que Berlin n'est pas une solution, mais un problème à résoudre.