Pendant les vacanes, la démolition continue...

Publié le 17 juillet 2008 par Dominik89

Le mois de juillet bat son plein. La polémique sur la venue de Bachar el Assad au défilé du 14 juillet terminée et la récupération médiatique de la libération d'Ingrid Betancourt s'essouffle. On commence à voir par dessus les écrans de fumée médiatique l'action du gouvernement.


Le service minimum à l'école a été voté. Cela fera plaisir aux parents (je suis aussi père de deux jeunes enfants), mais c'est une entaille de plus au droit de grève. Le machin que la Droite trouve archaïque et obsolète.
GDF et Suez ont fusionné et quand j'entends FUSION, je me demande toujours : combien de licenciements. La nouvelle entité a été très pudique sur le sujet, mais ne doutons pas qu'ils viendront et rapidement malgré les sempiternelles promesses à deux balles de nos politiciens. Le premier d'entre eux avait même promis que la part de l'Etat dans GDF ne descendrait JAMAIS sous la barre des 70 %. Il s'y engageait solennellement en tant que ministre de l'économie. Il est devenu le président de la république qui a autorisé la fusion avec Suez pour faire descendre cette part à 35 %. En attendant pire ! Bien entendu, cette promesse initiale ne servait qu'à faire avaler la couleuvre d'une première privatisation d'un service public.
La réforme des institutions bat son plein et dès lundi, le congrès se réunira pour entériner cette énième modification de notre constitution. Seulement, Nicolas Sarkozy n'est pas certain d'obtenir la majorité des 3/5 e pour la valider. Il faut dire qu'il n'a rien voulu céder à l'opposition, désireux de faire passer en force cette nouvelle présidentialisation du pouvoir sous un léger maquillage de petits avantages concédés au parlement. Aujourd'hui, l'UMP clame que les parlementaires auraient tout à y gagner alors que la gauche râle contre la présidentialisation accrue et le manque de vraies réformes, notamment des modes de scrutin.
Ne doutons pas que cette période estivale sera l'occasion de mener à terme d'autres entreprises de démolition présentées sous le vocable avantageux de REFORME. C'est justement Nicolas Sarkozy qui avait inventé cette méthode alors qu'il travaillait pour Edouard Balladur de 1993 à 1995.
Dominik