Je découvre l’artiste québecois Patrick Watson grâce à Wave et me surprends à très vite avoir succombé à son univers qui me rappelle sans pour autant leur ressembler car de façon lointaine des artistes tels Jeff Buckley, Rufus Wainwright ou Leonard Cohen par exemple. Personnellement, je trouve même parfois que sa voix ressemble un peu à celle de Chris Martin, quand bien même j’ai très peu écouté la musique du groupe anglais.
Le titre de l’album fait directement référence à cette vague qui vous tombe dessus, ravage tout, tout ce qui vous est cher pouvant disparaître du jour au lendemain. En effet, au cours de la création des dix nouvelles chansons, son batteur l’a quitté, il s’est séparé de sa femme et sa mère est décédé. Aussi comprend-on cette ambiance gris-bleu emplie d’émotions tantôt nostalgiques, tantôt larmoyantes mais paradoxalement toujours sereine au final car Watson se veut résolument optimiste sur Wave malgré un contenu plutôt triste cependant.
Un jour, mais je ne sais toujours pas quand, il me faudra aller dans la grande Montréal, où l’album a été enregistré. Car la ville québecoise paraît plus que jamais se trouver en fond dans la musique de Patrick Watson, et si toutes les chansons sont aussi touchantes les unes que les autres, une mention spéciale est à accorder à la fin du disque qui est tout simplement grandiose. Et, même si vous n’appuyez pas sur le bouton repeat, vous vous sentez comme obligé à remettre l’album très vite, comme obsédé par une impression d’inachevé quand Wave se termine finalement trop rapidement et dans une intensité incontrôlable.
(in Heepro Music, le 06/11/2019)
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