On se souvient tous plus ou moins de ce que l'on faisait et de quel genre d'adolescent on était à l'âge de 16 ans. Et bien sachez qu'une certaine Julia Pereira avait assurément une vie plus palpitante que la vôtre car elle devenait médaillée d'argent du snowboard cross des Jeux olympiques de Pyeongchang. A l'occasion de cette olympiade, elle devenait la plus jeune française médaillée aux JO d'hiver et surtout se faisait un nom dans le monde du sport français. Plus d'un an après son magnifique fait d'arme, Julia est une jeune fille de 18 ans bien dans sa tête, bien dans son corps et bien sur sa planche. Afin d'en savoir plus sur cette jeune athlète, déjà accomplie, mais encore en devenir, Beside Sport lui a proposé son interview " InstaPics " à laquelle elle s'est prêtée avec enthousiasme et avec un caractère déjà bien affirmé !
1ère Pic : Pourquoi as-tu commencé Insta ? Tu avais 15 ans, te souviens-tu de tes débuts en coupe d'Europe ?J'ai débuté sur Instagram clairement pour les sponsors. Ma mère m'a toujours dit : " Tu es mignonne, tu devrais y aller à fond côté partenariat et je suis sûr que cela pourrait marcher ". Donc forcément, je me suis mise sur Insta et le première photo un peu " action " que j'avais, c'était celle-ci. Avec le recul, je trouve que la photo est bien et que ma technique dessus est plutôt pas mal (rires).
2ème Pic : Tu fais également du longboard et du skateboard. C'est important de pratiquer ces disciplines pour le snowboard cross ?Non, ce n'est pas forcément important pour que je progresse en snowboard mais c'est plus pour m'amuser et pour le plaisir. En l'occurence sur la photo choisie où je fais un " drift ", c'était un délire avec mon papa où il me répétait que je n'étais pas capable de le faire. Et avec les graviers, j'ai réussi !
3ème Pic : Est-ce important d'avoir un chez soi en étant une partie de l'année en voyage ?Oui c'est hyper important malgré le fait que je commence à grandir, que j'ai mon chéri donc la maison peut devenir un peu une contrainte. Je fais ma petite vie de mon côté et celle-ci ne ressemble en rien à celle de mes parents. Néanmoins, c'est la maison dans laquelle j'ai grandi, j'adore mon petit frère qui a 7 ans donc c'est toujours un plaisir de rentrer.
Je n'ai pas forcément le plaisir des petits plats en rentrant car vu qu'ils sont restaurateurs, c'est plutôt moi qui prépare à manger pour les décharger de cette tâche...même si mon père cuisine aussi. Quand je rentre, je ne reste pas bien longtemps donc c'est lessive à bloc, j'ouvre les cartons envoyés par mes partenaires (très cool) et je refais ma valise. Même si je pourrais avoir mon chez moi car je sais tout faire et que je pense avoir la maturité pour, je suis encore jeune et suis encore contente de rentrer chez mes parents.
4ème Pic : L'été, cela représente quoi pour une sportive d'hiver ? As-tu des facilités à faire du surf en tant que championne de snowboard ?L'été, j'attends que cela ! Vers la fin de la saison d'hiver quand ça commence à être un peu longuet vu que l'on n'a pas beaucoup de courses, l'été, je piaffe d'impatience devant. Après je suis dans les études l'été donc ce n'est pas forcément de tout repos. Concernant le surf, j'en ai fait pour la première fois avec la Fédé et je m'en suis plutôt bien sortie. Après, je n'en fait pas souvent, jusqu'à présent 2-3 fois, mais je trouve cela très cool.
5ème Pic : Quelle est ta relation avec ton partenaire Volcom ? La marque t'accompagnes depuis longtemps ?La marque me suit depuis un petit bout de temps. Lorsque je faisais encore toutes les disciplines, notamment du freestyle, je les ai rencontré lors d'un évènement à Isola 2000. Ils ont commencé à m'envoyer des tenues de temps en temps mais ensuite j'ai voulu que ça aille un peu plus loin. Néanmoins, c'est assez compliqué car je ne fais plus de freestyle et avec la fédération, ce n'est pas évident non plus du fait de la concurrence avec Dare2B, leur partenaire textile.
6ème Pic : Est-ce difficile d'avoir des amis en dehors du snowboard ?Au début, j'avais souvent comme réflexions : " On te voit jamais, t'es jamais là,... " Mais je leur répétais que c'était ma vie et que je n'y pouvais pas grand chose. Mais maintenant, que cela soit moi ou mes amis, on est plus mature et tout le monde comprend. Du coup, lorsque l'on se voit, on en profite à fond et on est tous heureux. Et moi, cela me permet de sortir du milieu du snowboard ou même si j'ai des copines et que l'ambiance est saine, on est tout de même en concurrence.
7ème Pic : Cela représentait quoi pour toi de défiler lors de la cérémonie d'ouverture aux JO de Sotchi ? As-tu un souvenir hors compétition des JO ?Cela était très étrange car quand je suis arrivée dans la salle, il y avait toutes les nations qui faisaient la queue et du coup, c'était hyper impressionnant. Et lorsque l'on est rentré dans le stade, c'était bizarre car on aurait dit qu'il n'y avait personne (rires). Alors c'était du fait des lumières mais c'était une sensation très étrange.
Le souvenir que je retiens c'est le matin de ma compétition quand je me suis réveillée dans mon lit. Je me suis dit, ça y est, c'est aujourd'hui ! Tu as l'impression que tout va être différent car ce sont les JO mais en fait non, le train train est le même et c'est à l'arrivée et surtout lorsque tu as une médaille que tu te rends compte que ce n'était pas comme d'habitude. Et j'étais heureuse de croiser Chloé Kim, Anna Gasser et Lindsey Vonn même si honnêtement, je suis une inculte du sport...je ne connais rien (rires) !
8ème Pic : Qu'a changé ta médaille aux JO pour toi ?Cela a changé beaucoup de choses ! Notamment car on me reconnaissait dans la rue après les Jeux et c'est une sensation particulière. Puis ensuite, ça a changé financièrement mais cela m'a également fait grandir forcément.
9ème Pic : Se rendre à l'Elysée, cela fait quoi ?Déjà j'ai dû m'acheter une paire de talon en catastrophe car j'avais aucune paire de chaussures potable pour aller là-bas. Forcément, j'avais hyper mal aux pieds et je me souviens qu'après la cérémonie, j'étais pieds nus sur la moquette de l'Elysée à côté du buffet en train de me goinfrer. Un moment magique (rires) !
10ème Pic : Quelle est ta relation avec ta maman ? La petite Julia, elle était comment ?Avec ma maman, on a toujours été super proche. J'ai grandi avec elle et honnêtement, c'est vraiment ma meilleure pote ! Aujourd'hui, j'ai mon chéri à qui raconter ma vie mais avant c'était avec elle que je partageais tout. Je ne lui ai jamais rien caché et elle sait tout sur tout de moi et de ma vie.
D'après mes parents, j'étais une fille très sage, je mangeais de tout, j'adorais aller à l'école et je ne faisais pas de bêtises. Et j'étais très autonome ce qui est rare lorsque l'on est petite.
Question Insta : Quelle image souhaites-tu montrer à travers ton Instagram ? Important d'avoir des followers pour ton taux de notoriété et de futurs sponsors ?Au début, c'était un peu compliqué car je ne postais pas très régulièrement. Il y a eu un moment où c'était vraiment une contrainte pour moi car ce n'est pas naturel et je ne prends pas trop de plaisir à le faire. J'aime plein de choses en dehors du snow mais le partager, ce n'est pas forcément mon truc. Aujourd'hui, je m'en sers car j'ai envie d'avoir plein de followers pour avoir plein de sponsors...c'est l'objectif. Pour moi un exemple de vie et de réussite sur les réseaux sociaux, c'est Laury Thilleman. Je trouve qu'elle est naturelle et c'est exactement l'image que je souhaites dégager sur Instagram.