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Entre humilité et ego

Publié le 04 novembre 2019 par Do22
Entre humilité et ego

" Bonjour à vous <3,
Je vous ai déjà écrit pour vous exprimer mon appréciation pour vos pensées inspirantes et je tiens à vous la renouveler encore ce matin car votre courriel est mon rayon de soleil matinal et je vous en suis très reconnaissante. - M.R. "

Ce genre de message me touche toujours beaucoup. C'est mon rayon de soleil ce matin-là ! Je ne m'y attends pas du tout et c'est chaque fois un cadeau qui me va droit au coeur, comme tous les témoignages que les participants à mes stages me laissent ou m'envoient ensuite.

Quand je partage images, pensées et articles, que ce soit dans mes blogs ou les réseaux sociaux, je ne sais jamais combien/comment mes publications atteignent les gens. Mes messages sont des étoiles lancées dans l'univers comme des gouttes dans l'océan, sans aucune attente que celle de faire du bien à quelqu'un quelque part dans le monde et si ça marche, alors tant mieux.

Laisser l'univers faire son travail

Je ne ressens pas le besoin de partager ces beaux témoignages que je reçois régulièrement pour vous prouver que mon travail est bon et fait du bien. Pourtant, ça attirerait peut-être plus de monde dans mes activités. Fausse modestie ? Je ne pense pas.

C'est en écrivant cet article que j'y réfléchis car je vois nombre de mes collègues thérapeutes s'afficher tellement facilement et de façon si naturelle sur le web - et attirer tant de monde dans leurs activités. Pourquoi est-ce que je ne le fais pas ou peu ? C'est plus fort que moi, je n'y arrive pas (encore !). Mon ego a peur de se mettre en avant ! Rions-en un peu quand même même s'il m'empêche d'aller de l'avant parfois ! Je respecte notre vitesse d'approche... 😉

Ce qui me vient, c'est que je n'aime pas m'afficher, me mettre en avant, d'une part, et encore moins en utilisant les autres (= leurs témoignages, par exemple), d'autre part. Je me suis toujours dit que, si quelqu'un a à me rencontrer, il/elle me trouvera.

A ce titre, cette croyance est tellement une réalité pour moi que je suis toujours subjuguée de voir comment les participants à mes stages ont trouvé ledit stage. Plus souvent qu'autrement, c'est en tapant sur internet des mots-clés (qui sont souvent assez, voire très loin des mots-clés que j'ai mis dans la présentation de mon stage sur le web) qu'ils ont atterri sur un de mes stages, lequel leur a " parlé " et ils se sont inscrits. Peu de participants arrivent via mes annonces Facebook, par exemple.

C'est comme si je n'ai pas besoin d'aller les chercher. Ceux qui se sentent appelés trouvent...

Alors comment attirer plus de monde dans mes activités ? Comment faire savoir au monde ce que je fais et que je le fais bien tout en restant là où je me sens bien, soit sans faire plein de vidéos ni shows (ce qui ne me correspond pas du tout) ?

Je me sens parfois démunie tout en étant incapable de me mettre plus en avant. Je n'ai donc d'autre choix que de garder la foi en ce que je suis, fais et offre et accueillir les participants qui auront été attirés, via " l'univers ", vers mes activités.

Ne pas se comparer

" Le stage avec toi a été une merveille pour moi à plein de niveaux. J'ai appris plein de choses sur moi que je connaissais déjà mais dont j'ai fait l'expérience. Tu m'as simplement aidé à ouvrir une porte vers un autre possible, tout en douceur, tout en subtilité. Tu as de vraies qualités d'accompagnement de groupe, l'écoute, les silences, la justesse, l'empathie, la douceur, la bienveillance, l'analyse, l'humilité, le bon sens, la subtilité et la grâce. - A.N., France, 2019 "

Ce témoignage provient d'une participante à une Grande Traversée, elle-même psychologue spécialisée. Ses mots me touchent et m'honorent d'autant plus que je n'ai pas du tout ses connaissances ni ses diplômes (que mes parents auraient bien voulu me voir acquérir. Je les ai eus autrement).

Oui, quelque part, j'avoue que je me sens un peu inférieure à elle si je me compare à son bagage professionnel hautement universitaire (important pour mes parents que j'ai profondément déçus de ce côté-là !). Par contre, j'ai autre chose qu'elle n'a pas, qui fait qui je suis et qui me permet d'être efficace dans mes approches. Je me sens du coup moins inférieure, juste différente et complète à ma façon.

A quoi bon se comparer ?
On est unique et parfait tel qu'on est.

Humilité

En discutant avec ma soeur cette semaine, nous parlions justement de nos dons. Elle me confirmait qu'on ne peut pas se faire connaître autrement que par l'intuition des gens envers nous, qu'on ne peut pas le crier sur les toits, ce qui est juste normal et naturel pour nous.

Je lui disais combien je suis parfois surprise, touchée et reconnaissante d'avoir ces dons, en voyant les résultats de mes approches en consultation ou en stages qui amènent parfois (quasiment) à ce qu'on peut appeler des " miracles ", mais que j'ai besoin de plus de revenus pour pouvoir en vivre. Donc, de me faire connaître plus mais... comment ? Par la foi en ce que je suis et offre.

Un vrai homme ou une femme-médecine - ou " guérisseur 1 " tel qu'on les appelle souvent en francophonie - ne fera jamais de pub pour ses soins même s'ils mènent souvent à de grands pas en avant vers la guérison, voire la guérison et même des " miracles ".

Il y a longtemps, j'ai organisé des activités d'enseignements avec une femme-médecine amérindienne au Québec. Toute admirative, une des participantes a commencé par lui demander si elle était chamane. La réponse a été claire : " La personne qui prononce ce mot ne l'est pas ".

Cela ne veut pas dire qu'elle ne pratiquait pas une médecine proche du chamanisme (lequel provient de Sibérie). Cela veut dire simplement que les Amérindiens qui portent les connaissances des éléments guérisseurs ne le crient pas sur les toits. Idem pour les bons " guérisseurs ". C'est d'ailleurs assez difficile de trouver un(e) vrai(e) homme ou femme-médecine au Canada comme il est difficile de trouver un " vrai " et bon " guérisseur " en francophonie.

Pourquoi avoir peur de se montrer, de se mettre en avant

J'ai longtemps réfléchi à la raison profonde pour laquelle je ne ressens pas le besoin, d'une part et, d'autre part, j'ai peur de me mettre en avant, de m'afficher, de me montrer. Ce qui me vient encore aujourd'hui, c'est que j'ai encore peur des retours négatifs, des critiques malveillantes, des jalousies et de ce qu'elles entraînent de mots blessants.

Si je reviens à ma jeunesse, j'étais une personne déjà leader, HP 2, organisatrice, efficace et... jalousée. Quand on est jeunes ados ou adultes, la méchanceté est de mise entre les gens qui ne sont pas dans leur coeur mais dans leur ego. La compétition (que je déteste), les critiques pour rabaisser l'autre afin de se valoriser, les jalousies et la violence verbale (voire physique) ont été le lot de ma jeunesse.

Je vivais de l'agressivité et de la violence à la maison. Je les ai probablement attirées à l'extérieur de ma famille car je ne connaissais rien d'autre. Je me suis fait vivre ces moments difficiles là où je croyais juste bien faire. J'ai mis de longues années avant de ne plus en vivre, ne plus en attirer et vivre enfin une vie paisible.

Pour moi, donc, oser me remettre en avant, c'est risquer de recevoir à nouveau ces critiques, ces jalousies, cette violence et je n'en veux pas. Je ne peux plus. J'en ai trop vécues. Surtout, je ne sais pas me défendre alors, pour l'instant, je reste simplement là où je suis, continue à travailler sur mes blessures suite à cette violence et envoie dans l'univers des étoiles d'amour qui, je l'espère, attireront toujours assez de participants à mes stages et voyages.

De passage

Je suis allée visiter un lieu de stage ce matin en Suisse où j'animerai une Grande Traversée fin juillet 2021. Elle s'est jointe à moi. On se revoit chaque année quand je passe à Fribourg. Elle avait 20 ou 21 ans quand elle a commencé à participer à mes stages. Elle est la plus jeune que je n'ai jamais eue en stage. Elle en a aujourd'hui 25. Je la vois évoluer et la fleur éclore merveilleusement. Son évolution suite aux stages qu'elle a faits avec moi est un cadeau au même titre que bien des stagiaires qui restent en contact avec moi. Surtout, je suis très heureuse de voir des jeunes s'ouvrir ainsi.

Après notre rencontre, elle m'a envoyé ce petit message :

" Je suis très heureuse d'avoir croisé ta route si jeune et je me réjouis de pouvoir continuer.
E.C., Suisse, 2019 "

Je repars parfois avec mon baluchon, nomade à travers le monde, seule sur les chemins, en me disant que je suis heureuse d'avoir pu apporter du bonheur à quelqu'un même si je me retrouve à nouveau seule. Je continue en sachant que je suis sur MON chemin, le bon, et qu'il m'amène exactement où je dois aller pour être heureuse. C'est une vie de simplicité, de douceur, de paix, de joie, d'Amour et je ne retournerais pour rien au monde en arrière.

J'ai passé un jour dans la vie de personnes qui m'ont " trouvée ", parfois même " appelée " via l'Univers. Je leur ai permis de faire un pas vers Leur Vie et ça, ça n'a pas de prix. Pour ces cadeaux, je remercie la Vie chaque jour des dons qu'elle m'a donnés qui me permettent d'aider ainsi toutes les personnes qui le désirent d'avancer vers leur Bonheur.

Il y a quelques temps, j'ai passé deux jours avec une amie qui avait une infection depuis presque deux mois qui, au lieu de s'améliorer, empirait jour après jour. Je lui ai proposé de faire une séance ensemble. Le lendemain, elle n'en revenait pas : la plaie s'était refermée et ne suintait plus. Le surlendemain, elle était complètement fermée. Mon amie m'a traitée de sorcière et de guérisseuse. Je lui ai répondu que je ne suis qu'une guide sur le chemin de la guérison...

De tout coeur

Dominique Jeanneret

© Tous droits réservés, reproduction interdite en tout ou en partie, sans mon autorisation

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1. Je mets le mot " guérisseur " entre guillemets car personne ne guérit personne que soi-même. Quand nous travaillons pour les autres, nous sommes des aidants à la guérison.

2. HP = Haut Potentiel, douée, QI élevé


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