Voilà pourquoi Cultival a eu l'idée de prendre en charge un programme exclusif de visites qui a démarré aujourd'hui.
Située dans le septième arrondissement de Paris, à proximité du Champ-de-Mars et de la Tour Eiffel, la Maison de l’UNESCO abrite le siège de l’agence spécialisée de l’Organisation des Nations unies (ONU) depuis 1958.
Ce trésor de l’architecture moderne, construit de 1956 à 1958, est le fruit de la collaboration entre plusieurs figures emblématiques du vingtième siècle, dont les trois architectes : le français Bernard Zehrfuss, l'ingénieur italien Luigi Nervi, et l'américain Marcel Breuer, l'américain (qui conçut en 1925 pendant la période Bauhaus pour Wassily Kandinsky la Wassily Chair, première chaise en tubes d’acier pliés, inspirée en partie par un guidon de vélo).
Je conseille de programmer une visite guidée de cet établissement qui permettra de découvrir son fonctionnement et ses valeurs, ses espaces emblématiques, comme ses salles de conférences, ses passerelles, ses couloirs en béton, le seul jardin japonais de Paris ou encore l’espace de méditation conçu par le célèbre architecte japonais Tadao Ando. C'est l’occasion de découvrir des œuvres d’art exceptionnelles, 11 à l'origine en 1958, beaucoup plus aujourd'hui ... même si, bien entendu, on ne peut pas tout voir d'une collection unique et insoupçonnable de 700 œuvres d’art contemporain.
Parmi les 11 oeuvres présentes dès l'origine j'ai approché celles
d'Alexander Calder, Joan Miro, Pablo Picasso, Karel Appel, Isamu Noguchi et Jean Bazaine, puis de loin Henry Moore, voire pas du tout, et je le regrette, Jean Arp, Afro Basaldella, Rufino Tamayo et Roberto Matta. Je reviendrai donc.J'ai suivi cette visite insolite, menée non pas par un guide de Cultival spécialisé en histoire de l'art, mais par une fonctionnaire de la maison qui, cela va de soi, ne connaissait pas tout des oeuvres devant lesquelles nous sommes passés (mais j'ai complété par la suite pour les besoins de cet article). J'ai particulièrement apprécié le cadre, chargé d'histoire, et la sincérité de ses propos, même si elle respecta comme on l'imagine son devoir de réserve.
N'hésitez pas à cliquer sur "plus d'infos" pour découvrir les oeuvres disséminées dans l'immense espace de cette maison.
UNESCO est l'acronyme signifiant United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (en anglais), en français Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture. Ce système multilatéral a été fondé en 1945 après les millions de morts de la deuxième guerre mondiale autour de cet objectif de "construire la paix. A titre d'exemple, et croyant dans le pouvoir du Jazz comme force de paix, de dialogue et de compréhension mutuelle, la conférence générale de l'Unesco a proclamé (en Novembre 2011) le 30 avril "Journée internationale du Jazz".
C'est avant tout un espace de travail qui poursuit son action à travers cinq grands programmes : l’éducation, les sciences exactes, naturelles, sociales et humaines, la culture, la communication et l’information. Il vit 24 heures sur 24 et il est impressionnant de voir les salles pleines de monde car elles sont louées pour des évènement lorsqu'elles ne sont pas utilisées par l'Organisation.
C'est, pour la seconde fois de son histoire, une femme qui a été élue pour diriger actuellement l'organisation, Audrey Azoulay, ancienne Ministre de la Culture.
l'Unesco dispose de ses propres pompiers, ses médecins, sa cellule de crise, ses imprimeurs, et le personnel est à tour de rôle d'astreinte jour et nuit. C'est un lieu où l'on travaille et prend des décisions. Mais c'est aussi en quelque sorte un espace muséal.
Calder l’érigea avec l’aide de Carmen Segre, soudeur chez Waterbury Ironworks à Connecticut. La sculpture
mesure environ dix mètres de hauteur (variable due à sa nature mobile) et est constituée de deux tonnes d’acier. Ce mobile est un dit "à mouvement libre" puisqu’il s’anime grâce au courants d’air, contrairement à ceux qui sont motorisés.Plus loin s'étend la Silhouette au repos de Henry Moore (1898-1986), une sculpture de 400 x 500 x 285 cm acquise elle aussi en 1958, initialement placée au centre de la piazza, déplacée lors du Siège de l’agrandissement de 1965. Elle jouxte désormais un des patios du Bâtiment IV.L'artiste a voulu appliquer à sa sculpture un traitement horizontal en harmonie avec les lignes horizontales de l’édifice en arrière-plan. Le choix de la pierre, du marbre travertin souvent utilisé dans le bâtiment, s’effectue afin qu’un contraste se produise avec les reflets ombrés de l’œuvre dans les fenêtres. Elle a été sculptée au pied des montagnes de Carrare. C'est la plus grande sculpture que Moore ait jamais taillée. Elle fut transportée à Paris en quatre pièces.
Cette structure en aluminium, haute de 12,80 m et d'un diamètre de 15 m est le résultat d'un assemblage de 10 000 baguettes et joints en aluminium ultra-résistant. Ancrée au sol grâce à des haubans, elle mesure quinze mètres de diamètre et pèse quatre tonnes. Elle est l’illustration du travail de Reitzel sur la corrélation entre la rupture et la forme et concrétise la conjugaison du fonctionnel et de l’esthétique.
Évoquant le logo des Nations unies, cette structure sphérique porte en son centre une autre petite sphère, pleine et dorée. Créée par l’ingénieur danois pour le Sommet mondial pour le développement social qui s’est tenu à Copenhague en mars 1995, l’œuvre a ensuite été transportée et montée au Siège de
l'Unesco à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’Organisation en novembre 1995 pour représenter l’engagement des États pour le développement dans la diversité et le dialogue. Si au départ le gouvernement danois a mis cette oeuvre à la disposition de l'Unesco pour une durée de cinq ans, elle appartient aujourd’hui à l’Organisation, ayant été offerte par ce gouvernement.Situé à l’extérieur du bâtiment principal de
l'Unesco le Globe est entouré des drapeaux des Etats membres de l'Unesco pendant les périodes de Conseil exécutif et de la Conférence Générale, est symbolique à plusieurs titres : par sa forme, par sa destination et par les circonstances de sa création. Le dépouillement des mâts nous a tous choqué. Ils font penser à des barreaux de prison en étant ainsi dépourvus de couleur et la présence du drapeau de son pays est fortement symbolique pour que chacun se sente chez lui. L'explication est simple : l'entretien des 58 drapeaux représente une somme importante car les intempéries les endommage très vite. Alors ils ne sont hissés que deux à trois semaines tous les deux ans, en novembre, pour la conférence générale. Ils le seront le 12 novembre prochain jusqu'à la fin du mois. Profitez du spectacle !L'UNESCO ne recule devant aucune économie depuis le retrait, le 31 décembre 2018 à minuit, des États-Unis puis d'Israël jugeant l'organisation onusienne trop critique à l'égard de l'État hébreu. Il est probable que l'arrivée de l'Etat palestinien comme état membre en 2011 a pesé lourdement dans cette décision, lourde de conséquence au plan financier puisque la participation américaine au budget était de 23 %.
Ce monument est composé de plusieurs éléments. Sur une colline artificielle est érigé un olivier, arbre à la fois symbole de la Paix ainsi qu’un élément renvoyant à la biographie personnelle de l’artiste puisque le père de l'artiste a été jardinier, puis paysagiste de la ville de Tel-Aviv, du début des années 1940 à la fin des années 1960.
Autour de cette colline se trouve des bancs circulaires en pierre, propices à la méditation des premières lignes du préambule de l’acte constitutif de l'Unesco gravées en 10 langues différentes (arabe, hébreu, français, anglais, chinois, espagnol, hindi, italien, portugais, russe), sur le mur de pierre : les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix.
La méditation est renforcée par la fraîcheur et le bruit de l’eau qui s’écoule d’une sorte de colonne et vient entourer la colline de l’olivier. Pour parachever cette structure environnementale, une tranchée permet de surplomber des éléments archéologiques provenant de la terre d’Israël, choisis à dessein, parmi certaines cultures et croyances qui ont peuplé la terre d’Israël au cours de l’histoire : une colonne d’époque romaine (1er-2ème siècle), une colonne de granit de Césarée d’époque d’Hérode (1er-2ème siècle), une base de colonne de l’époque byzantine (6ème-7ème siècle), une colonne d’époque byzantine de Néguev (5ème-6ème siècle), un chapiteau d’époque romaine (3ème-4ème siècle), un chapiteau de l’époque byzantine (6ème siècle)…
L’artiste a rempli deux carnets de croquis avec des figures de baigneurs et de nus, travaillant dans la continuation de la série des Baigneurs réalisées en 1956 avant de terminer la maquette finale de cette immense peinture murale. Elle représente une scène de plage avec des personnages debout et allongés, scène animée par une figure qui tombe, bras et jambes écartés, dans l’imposante surface bleue de la mer. Initialement intitulée "Les Forces de la Vie et de l’Esprit triomphant du Mal", la composition perdra ce titre dès 1958 pour "La chute d’Icare" à la demande du vice-président du Comité des conseillers artistiques.
Dans certaines parties se distinguent des motifs d’animaux (des pattes d’oiseaux, un bec, un œil), dans un vortex de la terre-rivière, qui nous rappelle qu’il s’agit d’une rencontre entre la nature et les animaux. L’artiste semble y mêler les quatre forces de la nature, le feu, l’air, la terre et l’eau, pour mieux faire jaillir la spontanéité. Appel fut l’un des artistes les plus singuliers du groupe CoBrA (nom acronymique découlant des villes d’origines des artistes créateurs du groupe : Copenhague, Bruxelles et Amsterdam), qui a rassemblé, entre 1948 et 1951, le peintre danois Asger Jorn, le poète belge Christian Dotremont, puis le peintre Alechinsky et les Néerlandais Constant et Corneille. Ces artistes rejetaient tout dogmatisme. Les arts populaires, l’imagerie primitive, les couleurs joyeuses, les matières les plus étonnantes leurs permirent d’exprimer leurs pulsions profondes. Appel meurt le 3 mai 2006 à Zurich et est enterré au cimetière du Père Lachaise, à Paris.
Intitulée L'histoire de Thor ce tableau a été réalisé en 1999 et s’inscrit dans la tradition et l'évolution de l’école de figuration narrative française. Erró a traité ici un thème mythologique : l’histoire de Thor, dieu de la force physique et du tonnerre, et de son dernier combat contre le serpent gigantesque l’ayant conduit à la mort. Car Thor est un dieu mortel à l’instar des autres, et dont la fin est prédite lors d’un grand cataclysme, le jour de Ragnarök. Protecteur des hommes contre les géants, il était l’un des dieux les plus vénérés de son temps et reste toujours parmi les plus célèbres.
Seule la partie supérieure gauche de l’œuvre est plus sereine, l’artiste ayant représenté la façade d’une cathédrale gothique. L’angle de vue, ainsi que la vive explosion de jaune derrière, augmente la force de la représentation de ce monument, et contrebalance simultanément avec l’agitation qui règne sur la majorité du tableau.
Les débats sont, comme dans chaque salle, traduit simultanément dans des cabines, dans les six langues officielles de l'Unesco : chinois, arabe, anglais, espagnol, français et russe.
On a alors l’impression que ces formes bougent dans tous les sens, ce qui fait ressentir chez le spectateur une impression de vitesse. Tout fourmille dans cette toile, et c’est peut-être par ce biais que l’artiste a voulu décrire sa ville nouvelle, pleine de dynamisme.
Par l’intermédiaire de ses œuvres, Vasarely ambitionne de dépasser la pièce unique afin que son art soit accessible et compris par tous.Cet endroit, inauguré en octobre 1995, fait en quelque sorte office de chapelle pour toutes les religions. On peut à cet égard s'étonner que personne n'y ait pensé plus tôt. L
e sol et le bassin sont réalisés en granit irradié d’Hiroshima (le 6 août 1945, puis décontaminé) sur lequel l'artiste a posé une structure cylindrique de 33 m² en béton brut de décoffrage. L'ensemble invite le visiteur à se recueillir sur l’horreur et lui propose de méditer sur le pouvoir destructeur de l’être humain.Le motif de la solitude a une grande importance dans l’œuvre de cet architecte autodidacte (primé à de multiples reprises) et entre en résonance avec son histoire personnelle.
Tadao Ando a réalisé son premier chantier à 14 ans en
agrandissant la maison de sa grand-mère chez qui il vivait. Après être devenu boxeur professionnel à 17 ans il décida d'apprendre seul l'architecture, ce qui est extrêmement rare au Japon. Il sera influencé par Le Corbusier ou Frank Lloyd Wright. Il créé à Osaka sa propre agence, commence par de modestes maisons et se fait connaître en 1976 avec sa "Row House", minuscule, construite sur un terrain de 58 m². Profondément marqué par le tremblement de terre de Kobé, survenu en janvier 1995, et qui avait touché en particulier le quartier de ses premières réalisations il obtiendra la consécration dans son pays en 1997.Bazaine a médité sur la démarche du peintre, qui est censé allier le geste créateur à la quête du sacré, et son œuvre est chargée de valeur émotionnelle tendant à rejoindre le religieux. Il a orienté ses recherches vers les natures mortes, la figure humaine, les paysages et les arbres avant de s’intéresser aux quatre éléments (l’eau, la terre, le feu, l’air) qui sont à l’origine du monde. Ses œuvres ont toujours un lien avec le réel et il affirmait haut et fort refuser l’abstraction pure.
Bazaine avait commencé par la peinture, mais était très à l'aise aussi avec la mosaïque et le vitrail, qu'il appréciait tout particulièrement pour son interaction avec la lumière. Il réalisa notamment des vitraux la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges (1984-1986). Comme mosaïste, outre celle de l'Unesco il réalisa l'intégralité d'un pan de mur du foyer B, dans la partie arrière gauche de la Maison de la radio en 1963. Rugueuse, pressée en ses rythmes qui évoquent la forêt, l'écorce, la roche travaillée par l'onde, cette oeuvre justifie son titre d'Envolée musicale. Et puis en 1970 une mosaïque pour le Sénat (Palais du Luxembourg), et la décoration en lave émaillée des murs et de la voûte de la station de métro "Cluny-La Sorbonne"où il place deux immenses oiseaux, l'un bleu, l'autre rouge, de chacun 20 mètres de long. Il imagine a coté d'immenses graffitis représentant les signatures de tous les grands noms qui ont fréquenté cet endroit, Hugo, Sand, Pascal, Robespierre, Rabelais, Verlaine ... et même le roi de France Saint Louis. Il ne faut pas confondre avec les 620 mètres carrés de Claude Maréchal le long des couloirs et qui comporte notamment un coq, un paon et un astre solaire.
Les premiers « Signaux » de Takis datent de 1954, au moment où il intègre l'atelier de Brancusi, et sont constitués de tiges faites avec des cordes de pianos qui créent des vibrations musicales lorsqu’elles s’entrechoquent au contact du vent. C’est à partir de 1980 qu’il commence à les produire en grand format et à les installer à l’extérieur, reflétant son intérêt pour l’environnement urbain. Il a également installé une forêt de ses "éoliennes" sur la Place de la Défense à Paris, entre 1984 et 1987.
Ses premières œuvres rappelaient l'art antique et les personnages filiformes de Alberto Giacometti (1901-1966), avant d'évoluer vers des formes toujours plus épurées. Justement, un Homme qui marche I, daté de 1960 et d'une hauteur de 95 cm est placée à l'intérieur du hall. Elle a été acquise par l'Unesco en 1969.
Impénétrable et pourtant si troublant,
venant de quelque part et se dirigeant vers un ailleurs, l’homme de Giacometti ne possède aucun trait personnalisable. Il n’est vêtu que de sa peau étrangement bosselée. Par cette absence d’identification de son visage, le personnage exalte une portée universelle qui exerce sur le spectateur une intrigante fascination.L
'administration se trouvait alors dans l’ancien hôtel Majestic dans le 16e arrondissement de Paris. Devenus trop étroit on décida de construire un bâtiment spécifique. Il fut question de faire une tour, comme à New York, mais ce quartier haussmannien n'y était pas prêt. Les architectes ont choisi en quelque sorte d'étirer le bâtiment comme une étoile à trois branches de sept étages.Le siège de l'Unesco est inauguré en 1958, au 7/9, place de Fontenoy, dans le 7e arrondissement de Paris, qui est toujours son siège actuel avec plus de cinquante bureaux, plusieurs instituts et centres dans le monde entier.
l'Unesco possède à ce jour le plus riche patrimoine artistique des Nations Unies. Les œuvres actuellement exposées dans les bâtiments de l'Unesco témoignent de la richesse de la diversité artistique du monde entier et qui s'étend sur plus de 6000 ans d'histoire. La collection s'enrichit continuellement au fil des années grâce à la générosité des Etats membres qui souhaitent mettre en valeur le Siège de l'Organisation tout en respectant les capacités et les contraintes de son cadre architectural.
Ce patrimoine artistique a vu ses débuts à l'occasion de la construction du Siège et pour lequel fut mis en place le Comité pour l'Architecture et les Œuvres d'art en 1956, afin de choisir parmi les artistes contemporains de l'époque, ceux qui seraient chargés d'orner le bâtiment de leurs œuvres. Parmi les 11 oeuvres entrées en 1958 nous n'avons pas eu le temps d'aller voir la sculpture en cuivre de Jean Arp (1886-1966) intitulée Constellation Unesco exposée sur le mur extérieur de la bibliothèque à partir de 1958, avant d’être déplacée à l’intérieur dans les années 1970, et exposée dans le hall du Conseil exécutif. Pour ce relief monumental, Arp a conçu une composition ouverte constituée de quatre éléments en cuivre, librement mis au mur "comme des chapeaux, qui se laissent soulever", selon ses propres paroles. L’arrière-plan choisi au hasard, le mur, joue en tant qu’élément du relief, le rôle de support et de fond.
Nous n'avons pas vu non plus le Jardin de l'Espérance de l'artiste italien Afro Basaldella (1912-1976), une peinture à l'huile sur toile marouflée, signée et datée en bas à droite "Afro 1958", destinée à la décoration du 7e étage.
L'oeuvre d’Afro représente l’espoir d’une humanité qui réchappait de l’horreur en 1945 : sortir du chaos, laisser derrière soi la barbarie, à la recherche de l’harmonie et la joie. Cet espoir se mue en résolution dans la Charte des Nations Unies, qui commence ainsi : "Nous, peuples des Nations Unies, résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre…".
Les artistes ont toujours porté un message de vie, d’énergie et d’espoir, ne serait-ce que par la seule force de création qu’ils incarnent. Le tableau d’Afro ne représente pas le jardin de son titre ; il ne fait que l’évoquer, par son manque même. Le chemin vers le jardin est sans doute long et difficile. Ou alors, serait-ce que le chemin lui-même est jardin ?
Pas davantage non plus la fresque du mexicain Rufino Tamayo (1899-1991), Prométhée apportant le feu aux hommes, signée en bas à droite Tamayo 9-58 pour la décoration de la Salle II et qui fut réalisée sur place, sur les échafaudages, en affrontant le mur et la peignant à vif sur le plâtre.
La peinture de Tamayo est finalement devenu une exaltation du rouge par ses diverses nuances, les carmins, les vermillons, qui montrent le feu comme quelque chose de vivant. pour, selon les propres propos de l'artiste, illuminer les esprits de ceux qui se sont attelés au gigantesque travail d’unification du monde à travers la culture.
Rufino Arellanes Tamayo naît le 26 août 1899 à Oaxaca (Mexique). Orphelin en 1911, il déménage à Mexico City pour vivre avec sa tante. Tout en étant inscrit dans une école de commerce, comme le voulait sa famille, il suit des cours en art à l’Académie San Carlos de Mexico City à partir de 1915. Simultanément, il travaille au Musée National d’Archéologie de Mexico City, où il est introduit à l’art précolombien. Arrêtant ses études en 1917, il devient assistant du peintre mexicain Roberto Montenegro (1887-1968).
Tamayo a retrouvé la dimension fantastique de l’art dans le prolongement d’autres artistes comme Pablo Picasso (1881-1973) et Joan Miro (1893-1983) ou en se référant à l’art précolombien, chargé de légendes et d’animaux mythologiques. Pendant ces mêmes années, la renommée de l’artiste devient internationale et il expose régulièrement à New York, Paris, Buenos Aires et Tokyo. La première rétrospective de Tamayo a lieu en 1948 à l’Institut de Beaux-Arts à Mexico City.
En 1957, l’artiste s’installe à Paris, rentrant définitivement dans son pays natal seulement en 1964. Dans les années 1970, Tamayo et les artistes Luis et Lea Remba mettent au point une nouvelle technique graphique : la « mixographie ». Cette technique consiste à obtenir un relief plus haut ou plus bas dans une gravure, pour un effet semblable au relief dans une peinture. En 1981, l’artiste fait don de 315 de ses oeuvres au Musée Rufino Tamayo fondé la même année par Abraham Zabludowsky (1924-2003) et Teodoro González de Léon (1926-) et situé à Mexico City. Après avoir atteint l’âge de 92 ans, Rufino Tamayo s’éteint le 24 juin 1991 à Mexico City (Mexique).
Je n'ai pas davantage vu la peinture murale, huile sur toile marouflée de Roberto Matta (1911-2002) intitulée La plus grande ouverture sur le cosmos de 245 x 550 cm qui fait partie, avec celles de Afro Basaldella et de Karel Appel, des peintures choisies à l’origine de la construction du bâtiment Fontenoy pour la décoration du 7e étage.
Cette peinture murale, avec son espace architectural original, révèle un "esprit d’utopie" appelé à favoriser, selon ses propres dires, "la plus grande ouverture sur le cosmos". Le désir et Eros sont les lignes de force de ses compositions cybernétiques où les insectes, les larves, les totems, les machines étranges composent un délire monumental parfaitement maîtrisé. Les œuvres de cet artiste chilien, considéré comme "le dernier des surréalistes", forment une saga révolutionnaire qui suit les mouvements de lutte, à travers le monde, contre les impérialismes et les atteintes à la liberté humaine.
Vous pouvez vous aussi effectuer une semblable visite guidée avec un guide conférencier, qui vous accompagnera pour cette visite insolite, tout en vous expliquant les missions, les projets et l’impact de cette institution spécialisée, toute l'année à partir du 5 octobre 2019. Consultez les disponibilités sur www.cultival.fr
Pour ceux qui ne connaitraient pas cet organisme je précise que 18 années d'existence en font le leader francilien des visites culturelles. Partenaire privilégié de l'Opéra Garnier depuis plus de douze ans, Cultival propose aujourd'hui la visite inédite de plus de 25 institutions et sites culturels à Paris et en Ile de France (la Garde républicaine, le Musée Yves Saint Laurent Paris, la Philharmonie, le Stade de France...). Découverte de coulisses, visites guidées ou balades au sein de monuments habituellement fermés au public pour des milliers de visiteurs.
La Maison de l’Unesco s’ouvre désormais davantage au public, à l’instar des sièges de l’ONU à New York et à Genève. Elle propose chaque année plus d’une centaine d’événements culturels (spectacles, concerts, expositions) et de conférences-débats gratuits. Elle est aussi présente aux grands rendez-vous culturels (Journées européennes du patrimoine, Nuit blanche, Journée des Nations unies, Nuit de la Lecture, Nuit des musées, etc.) et accueille aussi de manière croissante des collégiens et des lycéens.
Enfin je signale que j'ai puisé la plupart des renseignements sur les oeuvres sur le site de l'Unesco.