C'est agréable de trouver cet hommage à Olivier Humbert, on n'en trouvera pas ailleurs d'ailleurs, pas plus que de photos. Ce qui est écrit ici est surement juste et la citation extraite du livre reflète bien Olivier Humbert, dans le sens "de faire confiance pour le reste à la vie, qui se charge de nous quoi qu'on en pense". J'aimerai rajouter qu'Olivier était revenu à ses premiers amours en un sens, qui est la pratique du Katsugen undo , du mouvement régénérateur, il avait fréquenté assidûment le Dojo de Itsuo tsuda à Paris, avant sa rencontre avec Arnaud, sur ses dernières années d'existence Olivier animait un groupe à Montpellier qui n'était pas d'obédience "Swami Prajnanpadienne", même si tous y étaient les bienvenus. De plus et surtout il animait le groupe de pratique de mouvement régénérateur de Montpellier, un groupe libre , sans adhésion, ceci étant sur la fin sa seule voie, c'est à dire "le Non faire" .
Olivier Humbert ne se présentait plus comme disciple d'Arnaud Desjardins ou de Swami Prajnanpad et n'accompagnait pas dans ce sens, mais vraiment devenu un disciple de la vie. Je voulais juste ajouter cette précision, car quitte à lui rendre hommage autant le faire en réalité des faits. Je cite aussi la dernière parole que j'ai entendu d'Olivier Humbert quelques jours avant son départ : "jouissez de la vie autant que vous pouvez"
Merci pour votre blog.
Olivier
Voici un texte de Olivier Humbert
extrait de "Swami Prajnanpad et les lyings"
Les vicissitudes de l'existence, en dehors de ma pratique de thérapeute et de ma formation dans ce domaine, m'ont alors sollicité de manière telle que j'ai ressenti constamment le désir de me changer pour être plus heureux et mieux adapté aux défis de la vie. J'ai donc poursuivi mon exploration des nombreuses techniques de psychothérapie qui commençaient de se répandre en France avec la venue de thérapeutes américains dans les domaines de la bioénergie, de la végétothérapie, de la Gestalt, du cri primal, du rebirthing, de l'analyse transactionnelle, etc.
Ces changements influaient au plan psychologique : diminution de l'anxiété, renforcement de la confiance en soi, augmentation de l'aptitude à relativiser les choses. Dans la pratique en groupe, maître Tsuda introduisait une certaine ritualisation et demandait un minimum de rigueur de comportement. Tout ceci contrastait avec l'état d'esprit permissif et soixante-huitard du milieu psy dans lequel j'évoluais et, pourtant, encadrait une activité qui participait du « non faire » et de la totale confiance en la vie. C'est grâce à cela que m'est apparue une conception nouvelle de la vie, celle de « Grande Vie », selon l'expression de K.G. Dürckheim, ayant les caractéristiques du sacré : « éternité, omnipotence, transcendance ».
Le chemin spirituel et son but de libération du sens de l'ego nécessitaient un engagement total avec un maître. Le nouvel élève qu'Arnaud Desjardins accepta d'aider, l' apprenti-disciple de l'enseignement, complètement néophyte dans la connaissance spirituelle, prétendait néanmoins, du fait de sa qualification de psychothérapeute, se connaître, sans même tirer la conclusion que ses difficultés émotionnelles dans l'existence témoignaient du contraire. J'eus le privilège d'être admis d'emblée à assister à quelques lyings d'autres élèves plus anciens. Familier de l'expression émotionnelle cathartique et m'étant aussi intéressé à la transe vaudou, il me parut tout de suite évident que les lyings auxquels j'assistais conduisaient la personne à exprimer, sans aucune retenue et sans aucun filtre, par la totalité de ses moyens d'expression, l'inconscient dans sa profondeur.
L'attitude de l'élève, en total accord avec cette expression, quelle qu'en soit l'intensité, mais en restant lucide, contrairement à la transe, donnait à cette activité une toute autre portée que la pratique de l'expression émotionnelle en thérapie. Ainsi, le lying m'est-il apparu comme un moyen convaincant de transformation. Il paraissait rendre la personne apte à accéder à la démarche spirituelle proprement dite visant à transcender la limitation de l'ego...