Le tableau représente Mozart âgé de 13 ans. C’est l’un des rares tableaux peints de son vivant et faisant encore partie d’une collection privée. Selon Christie’s Paris, la toile est estimée entre 800.000 et 1,2 million d’euros. Astrid Centner, directrice du département des tableaux anciens chez Christie’s Paris a fait justement remarquer "généralement, c’est le nom du peintre qui attire les acquéreurs. Là, ça va être le sujet, c’est Mozart".
Sur le tableau, l’adolescent habillé d’une redingote rouge vif et coiffé d’une perruque blanche, esquisse un demi-sourire devant un clavecin. Et Astrid Centner d’ajouter"Mozart dégage une grande intelligence et est très réaliste. Ce portrait livre un moment magique dans la carrière du compositeur".De nombreuses tentatives de déchiffrage de la parution ont été faites et Astrid Centner donne son interprétation "certains musicologues arguent qu’elle est l’œuvre du compositeur vénitien Baldassare Galuppi, (18 octobre 1706-3 janvier 1785), d’autres disent qu’il s’agit d’une partition de Mozart lui-même qui a été perdue. Il y a très peu de portraits de Mozart enfant peints de son vivant et celui-là est probablement le dernier encore en collection privée".
Un dessin au Musée Carnavalet le montrant à 7 ans au piano avec sa famille, et un tableau de lui à 6 ans, attribué à Pietro Antonio Lorenzoni (1721–1782) et appartenant au Mozarteum de Salzbourg, sa ville natale, sont les représentations les plus connues de Mozart jeune.
"Ce qui est extraordinaire dans ce tableau, c’est qu’on retrace très précisément les circonstances de la commande; ça arrive très peu dans le monde de l’art", a précisé Astrid Centner. En bas du portrait, quelques mots en latin font ressortir la précocité de Mozart "il a surpassé dans l’art musical toute louange". Bien que tout fasse penser que ce tableau serait bien de la main de Cignaroli, Christie’s tient à préciser qu’elle n'a pas la preuve absolue de cette attribution.
Ce portrait fait partie de la collection du célèbre pianiste Alfred Cortot décédé en 1962, elle a été dispersée chez Christie’s le 7 octobre dernier. Redécouvert en 1865 par Léopold von Sonnleithner, avocat viennois et surtout ami et mécène de Ludwig van Beethoven et Franz Schubert, le tableau a été exposé quelques rares fois au musée Carnavalet et à Salzbourg. C'est un bien triste record que le Collectif féministe #NousToutes pour dénoncer les féminicides a annoncé ce week-end. 2019 aura vu plus de femmes tomber sous les coups de leurs conjoints que 2018. Un record dont évidemment tous nous se serions...