Un papillon évoluait dans le jardin de l’automne.
Il volait, virevoltait,
Perdu dans le temps,
Perdu dans les souvenirs de son été évanoui.
Chenille verte et trottante, il s’était transformé en éclats de couleurs,
En beauté éclatante,
En souffle léger et passager.
Ephémère présence, conscient de son court passage, il s’obstinait à vivre dans la lumière d’un octobre finissant.
Bientôt la froidure l’emporterait vers l’au-delà des papillons.
Que resterait-il alors, de ce vol de couleurs, de cette légèreté soyeuse, de ces battements d’ailes désordonnés ?
Il ne resterait rien, si ce n’est le souvenir d’une beauté colorée et fragile qui un instant a pu égayer notre vie.