Le gouvernement libyen d'union nationale (GNA) a annoncé hier mardi la réouverture de l'aéroport international de Mitiga, à Tripoli, seul aéroport opérationnel de la capitale libyenne qui est fermé depuis presque deux mois, à cause d'attaques répétées par les forces du maréchal Khalifa Haftar.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec l'envoyé spécial de l'ONU en Libye Ghassan Salamé, le ministre libyen des Transports, Milad Maatoug a annoncé que l'espace aérien de l'aéroport était désormais ouvert, précisant néanmoins que les vols pourraient reprendre en moins de deux semaines, le temps que l'aéroport soit "totalement opérationnel".
Pour cette reprise du trafic aérien à l'aéroport international de Mitiga, le gouvernement a demandé à la Mission d'appui de l'ONU en Libye "de prendre certaines procédures avec les parties internationales concernées".
Ghassan Salamé a rappelé le caractère civil du site en soulignant que les principales parties de l'aéroport, y compris la piste d'atterrissage, les hangars et les terminaux d'arrivée ne sont pas utilisées à des fins militaires.
Pour lui, rouvrir l'aéroport sera extrêmement important pour les Libyens, les travailleurs humanitaires, les diplomates et les vols consacrés aux transports des migrants acceptant le retour volontaire vers un autre pays.
L'annonce de la réouverture de l'aéroport de Mitiga intervient près de 48 heures après la signature, sous l'égide de l'ONU, d'un accord de cessez-le-feu entre milices rivales impliquées dans les affrontements meurtriers au sud de Tripoli.
Situé à quelques kilomètres à l'est de la capitale, dans la zone contrôlée par le GNA, l'aéroport international de Mitiga est un aéroport civil qui fournit des services à plus de 1.5 million de personnes chaque année.
Depuis le début le 4 avril d'une offensive des forces du maréchal Haftar, l'homme fort de l'est libyen, pour prendre le contrôle de Tripoli, il a été à plusieurs reprises la cible de frappes aériennes et de tirs de roquettes, les forces pro-Haftar accusant d'utiliser une partie de l'aéroport à des fins militaires.
Ces attaques avaient forcé les autorités à fermer le site il y a deux mois et à rediriger les vols vers l'aéroport international de Misrata, situé à environ 200 kilomètres à l'est de Tripoli.