Contre les femmes d'Amérique du Nord. De réactionnaires masculins, d'Amérique du Nord.
Je lis un livre troublant sur ce qui entourait les enquêtes d'agressions d'Harvey Weinstein contre une quantité industrielle de femmes et ça reste phénoménalement terrible de constater que plusieurs complices, beaucoup trop de femmes aussi, l'ont protégé et aidé dans ses crimes sexuels et dans le secret de ses crimes.
Mais ce qui est plus troublant encore c'est que pour chaque victime interviewée, Weinstein semblait toujours être mis au parfum de l'enquête, (et même quelques fois, prenait les devants en appelant une femme qu'il ne se souvenait plus avoir agressé ou non "Did I do anything wrong with you, ever?") et se pointait dès le lendemain afin d'intimider la victime pour qu'elle taise ce qu'elle savait avoir vécu.
Gwyneth Paltrow, aussi sotte peut-elle être parfois, brille de courage (elle livre de très nombreux noms de victimes du milieu aux journalistes (dont le sien) et fait preuve d'astuces, afin de se protéger contre les interventions soudaines de Weisntein chez elle). Elle est le lien vers le coeur du problème. Elle n'aura jamais eu la reconnaissance méritée sur ce sujet. Rose McGowan, actrice brutalisée par Weinstein, a été ridiculisée par la presse parce qu'élevée dans des
Il semblait entendu de beaucoup BEAUCOUP trop de gens que l'agression faisait partie de la norme. D'un cynisme absolu, près du Chinese Theater d'Hollywood, trône un "Hollywood couch", une banquette pouvant aussi être un lit d'amour, qui rappelle comment trop d'actrices (et d'acteurs surement) sont montées au sommet, en baisant qui il fallait. Avec les mots pour le dire aussi, inscrit dans le ciment près de la banquette.
Et celui qu'il fallait baiser pendant trop longtemps, depuis le début des années 90, c'était le gros Weinstein. On a ajouté une réplique de la banquette ailleurs et un nouvelle statue, cette fois, avec quelqu'un pouvant suggérer Harvey Weinstein.
Je prends plus de temps à lire ce livre et triche quelques fois vers La Frousse Autour du Monde de Bruno Blanchet, afin d'alléger les lourdeurs que m'apporte la lecture du récit. Pour espacer les traumatismes de découvertes. Encaisser l'inencaissable. Comme ces très nombreuses fois (TOUTES LES FOIS) où on s'attaque aux victimes et aux dénonciatrices. Encore de nos jours, l'accusatrice est toujours démonisée.
Quand c'est une femme, on semble avoir l'attaque agressive facile. Homme comme Femme, mais hommes surtout. Au pluriel.
Comment expliquer ce qui guette les actrices Lori Loughlin et Felicity Huffman qui ont payé très cher les entrées dans des Universités où leurs filles n'avaient pas les notes pour y entrer, comment expliquer, dis-je, que la première fasse face à 50 ans de prison et que Huffman fasse face à 45 ans en tôle?
Au pays du président tricheur/agresseur?
50 ans et 45 ans? Pour 15 00$ investis frauduleusement?
Et elles feraient plus de prison que Bill Cosby qui a violé sur plus de 50 ans?
Cette planète est à réparer. Ce pays en tout cas, c'est certain.
Chez nous, la (trop) traumatisée Martine Delvaux, a écrit un livre sur ce qui l'irrite: "Le Boy's Club". Elle en trace l'histoire et les tenants et aboutissants et sa vision de la chose. En soulignant les épines que ce Boy's club laissent sur le le chemin des Femmes, un peu partout.
Elle est passé à
Une peur en attaquant une autre. Juste de la laideur.
Delvaux fait régulièrement des sorties contre l'univers masculins et les injustices envers les femmes. Ça implique toujours des lendemains matins houleux où les agressions écrites sont multiples et où les attaques personnelles deviennent plus qu'odieuses.
Et cet homme de 76 ans qui écope de 90 jours! les week-ends! Et donc on se soucie de la santé, qui a violé une fillette de 9 ans!. Sa santé devenant plus importante que celle de sa victime.
La semaine dernière, après avoir gagné proprement ses élections, Catherine McKenna, du Parti Libéral. a dû, à nouveau faire face à du vandalisme de mauvais goût en trouvant, à la porte de son bureau de comté, une photo d'elle derrière le mot "cunt", dessiné au travers de son visage. Six semaines après avoir été forcée d'engager de la sécurité personnelle quand un abruti lui a crié, alors qu'elle était accompagnée au cinéma de ses enfants : "FUCK YOU CLIMATE BARBIE!".
Certains se trouvent-ils plus de couilles quand c'est une Femme qui accumule les gains et que c'est lui qui choisit dans son esprit malade choisit d'incarner la perte?
Que perdez vous?
Sinon votre propre dignité d'homme à vous comportez comme homme de crocs-magnons?.
Chiens incapables de vaincre le chat,
Jappant de toutes ses dents, mais toujours proche du Dystemper.
J'espère.
On se dit progressistes en Amérique du Nord en terme de relations avec les Femmes.
Faudrait maintenant l'incarner bravement loin des anonymes et souvent lâches claviers.