Nous connaissions la symbolique Marianne de 1792, communément coiffée du bonnet phrygien et devenue icône de la liberté et de la démocratie en France. Exit l’image traditionnelle, la voici complètement transformée pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2024. La mairie de Paris a effectivement dévoilé un logo à triple lecture représentant "La médaille, la flamme, Marianne", comme l’annonce le compte Twitter officiel de l’événement. Si les deux premiers symboles contenus sur le logo sont bien accueillis, Marianne devient quant à elle objet de scandale. Elle est représentée avec des "lèvres parfaitement dessinées" et une "chevelure qui rappelle les personnes féminins des mangas", comme le souligne la militante féministe Rebecca Ansellem dans une pétition pour faire modifier le logo sur change.org
Affaire de subjectivité d’abord, Marianne est victime d’ardentes critiques sur les réseaux sociaux, mais également de références détournées. Du prototype d’un salon de coiffure, en hommage à sa chevelure qui épouse la flamme olympique, à l’association à l’application de rencontre Tinder, la représentante de la Liberté en France est malmenée par les internautes. Mais les réactions sont plus engagées encore : Rebecca Ansellem précise que "ce n’est pas une question de goût, c’est une question de représentation." Effectivement, selon elle, le logo contribue à objectiver la femme, c’est-à-dire à la représenter comme un objet de désir sexuel. Et au soir du 25 octobre, ce ne sont pas moins de 572 personnes qui ont signé la pétition en ligne pour changer le logo jugé comme véritable atteinte à l’intégrité des femmes.
Le site internet des Jeux olympiques défend ce logo et le présente sous son intention première, passée inaperçue depuis l’annonce au Grand Rex. L’emblème est décrit comme traduction de "la volonté de Paris d’organiser des Jeux pour les gens et avec les gens". Notamment défendu par le Tony Estanguet, Président du Comité d’organisation des prochains J.O, le logo avec apparition d’un visage permettrait justement de souligner l’aspect humain de cette suite d'événements sportifs. Mais, selon Nicolas Peters, graphiste indépendant Grenoblois ayant suivi le scandale, "le travail de la mairie de Paris est d’anticiper toutes les interprétations et en ce sens, le logo est clairement maladroit. Il faut déjà identifier Marianne et, comme beaucoup, je vois la flamme avant de voir ensuite une femme."
Finalement, Marianne aura tout de même fait écho à l’une de ses valeurs : la Liberté. Celle de laisser les internautes libres de toute expression.
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