Il a baladé un regard autour de lui comme un dictateur promène son chien. Il les a tous dévisagés un à un, d’un bout à l’autre de leur abri sous l’autopont. « Je ne bougerai d’ici que lorsqu’il pleuvra du pinard ! »Alors ils ont rassemblé leurs affaires en maugréant et ils ont levé le camp en le laissant seul dans un sillage de détritus. Juste comme il se mettait à pleuvoir. Le lendemain, deux d’entre eux sont revenus prendre des nouvelles. Et à sa place, il n’y avait plus que des cartons déchirés baignant dans du vin.