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Lydia Cassatt lisant le journal du matin, Harriet Scott Chessman… mon objectif pal d’octobre !

Par Antigone

Lydia Cassatt lisant le journal du matin, Harriet Scott Chessman… mon objectif pal d’octobre !

Ce livre est arrivé en son temps dans ma boîte aux lettres avec un petit mot qui disait « dès que je l’ai lu j’ai pensé à toi ! »… Lorsque je l’ai repris il y a quelques jours, en quête d’un titre pour l’objectif pal, je me suis demandée, sans doute pour la seconde fois (car ce livre est arrivé dans ma BAL il y a plusieurs années), ce qu’avait voulu dire son expéditrice. Voilà qui était bien mystérieux, surtout que je lis très rarement le journal. Et puis, dès les premières pages j’ai su, en même temps que j’ai su que je faisais la rencontre du modèle de la couverture, j’ai su qu’il s’agissait de mon immense fatigue, et de la maladie de cette pauvre Lydia Cassatt. Contrairement à moi, sa maladie à elle était dégénérative, mais elle l’empêchait également de mener la vie dont elle rêvait et de poser par exemple à loisirs pour sa soeur Mary Cassatt. Nous sommes à Paris, fin XIXème siècle, Mary Cassatt s’est installée avec sa famille d’origine américaine dans une maison cossue, qu’elle quitte régulièrement pour se rendre à son atelier à quelques rues de là. Ce qu’elle aime par dessus tout est peindre sa soeur aînée Lydia et les membres de sa famille. Edgar Degas est de ses familiers. C’est lui qui va lui conseiller de se joindre aux impressionnistes. Il devient plus ou moins son maître et Harriet Scott Chessman laisse planer le doute sur une idylle qui aurait tourné court en raison de la volonté de Mary de ne rien perdre de sa liberté de peindre. Il est une ombre dans ce roman car c’est surtout la vie intime de Lydia Cassatt qui nous est contée, sa maladie du foie, mais aussi ses poses, et ces moments suspendus qu’elle passe avec Mary, elle peignant et Lydia posant. Et tout cela est très intéressant, fin, léger, comme les peintures qui nous sont montrées dans un livret au centre du livre. Nous voyons, par le prisme d’un modèle, la peinture en train de se faire. Mary Cassatt avait-elle conscience de peindre pour la postérité ? Oui, je dirais, sans doute, car elle le fait avec un sérieux inébranlable, certaine de sa place, indépendante, à l’instar de son amie Berthe Morisot pourtant elle-même mariée à Eugène Manet. Un beau portrait de femmes dans le Paris impressionniste de la fin du XIXème siècle et une ode à la sororité.

Editions Folio – avril 2009

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…1 2 3 4 5

Une autre lecture chez… Cathulu

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