Best of Enemies et Tirade, from the UK, ont embarqué dans le même truck pour un mini-trip sur le continent, après une visite au Rijnmondgebied et avant une halte dans le Baden-Württemberg, les deux jeunes formations font escale à Bruxelles où Fred Cerise leur a déniché une date au Rock Classic.
Et, dans quel état se trouve la capitale de l'Europe?
Vaut mieux pas en parler, écoute les Poppys,non, non, rien n'a changé, Bruxelles demeure un chantier permanent depuis le passage de celui qui s'est reconverti dans la consultance, après avoir digéré son éviction à la tête de la ville dans sa résidence en Haute-Savoie.
Rien à dire à propos de l'ex-directrice du Samusocial?
Elle a un rendez-vous le 29 novembre à la première chambre du tribunal du travail de Bruxelles, on n'ose pas te confier le montant des indemnités qu'elle réclame, tu vas mal dormir!
Revenons à nos British sheep...
Le groupe voit le jour il y a quelques cinq ans, soit avant la sortie du film que Robin Bissell a tiré du roman d'Osha Gray Davidson "The Best of Enemies : Race and Redemption in the New South", paru en 1996.
Du point de vue discographie, il faut remonter à 2014 pour un premier EP, 'Stay Young, Trust Me' , le suivant ' Sorry State' paraît deux ans plus tard, et après un single en 2017, le groupe largue un nouvel opus, 'A Fear That Comes Around', au printemps dernier, le single ' Bad News' complète leur catalogue.
Alors que leur page facebook annonce quatre membres: Sam Christmas (Vocals and Guitar), Ben Sapsford (Guitar), Christian Kally-Gallimore (Bass), Liam Washford Bent (Drums), le rock classic accueille un quintet, on a probablement vu Oli Ellis à la guitare acoustique et aux secondes voix.
Le groupe ouvre avec 'Sorry State' , une solide tranche de melodic pop lorgnant vers l'Emo, tendance
Jimmy Eat World, les guitares bondissent, la rythmique assure un tempo énergique et la voix assurée du Père Noël junior fait le reste.
Le bar accroche d'emblée, les petits gars semblent heureux de l' accueil bruxellois, ils embrayent sur 'Way of Life', décrivant sur fond po prock une météo anglaise fort similaire à ce qu'on connaît en Belgique.
It took us a six hour drive to get here, et maintenant ' I'm in hell'.
L'enfer n'est pas toujours pavé de bonnes intentions, mais les intentions du quintet le sont, le Brexit est qualifié de rubbish, leur spontanéité et leur énergie font plaisir à voir. Sam, dans sa fougue, trébuche sur la batterie, plus de peur que de mal, il n'y aura pas de casse.
'Shake the feeling', extrait du même EP, démarre en midtempo avant d'accélérer sérieusement en vue de la ligne d'arrivée.
'Tired eyes' was written years ago, les harmonies vocales et le crescendo ont beaucoup plu à la colonie anglaise peuplant le bar.
Croydon enchaîne sur le single ' Bad news' , hyper catchy, avant d'achever leur prestation par 'Call the arms' au final nerveux.
Best of Enemies, un petit groupe sympa, qui ne se prend pas la tête et fait honnêtement son job.
Ils ont séduit Bruxelles.
Même pas le temps d'ingurgiter une pils et déjà Tirade, de Manchester décide d'entamer son sermon.
Tirade se forme en 2015, sort un self-titled EP un an plus tard, puis quelques singles, avant de proposer 'Nothing Dramatic' un second extended play, cet été.
Le Brit alternative rock foursome se compose de Jake Tilley - Vocals/Bass, Alex Young - Guitar et Stevo Somerset - Drums.
Tu finissais ton houblon à l'aise, paf, tu te prends une belle gifle en pleine poire avec ' Nothing dramatic', le pop punk percutant qui ouvre leur prestation.
T'es pas encore entièrement remis après cette frappe initiale que les petits gars t'annoncent ' The World Isn't On Your Side'.
Tu finis par les croire, cette tirade, hargneuse, t'a envoyé dans les cordes, t'as perdu ta protection intra-buccale, tu crains pour tes gencives et tes incisives.
Au UK, on cite Marmozets, Enter Shikari et autres adeptes du mathcore comme influences, il est évident que leur cocktail est loin des jérémiades de One Direction ou de Justin Bieber.
Les torpilles se succèdent: 'Burned out', 'We're having fun' ( so are we!), le brûlant 'Travel agent for guilt trips' puis 'Optimism' , les trois dernières salves étant tirées de l'EP de 2016.
'No time', un titre syncopé, est sorti en single, il est suivi par ' To be honest', un nouvel uptempo bourré de riffs incisifs. A l'arrière Stevo s'acharne sur les toms, caisses et cymbales, de temps en temps, le petit Josh, armé de sa guitare nacrée, vient poser son 42 ( 8 au UK) sur la grosse caisse tandis que le chant autoritaire de Jake vient récurer tes tympans encrassés.
Brussels, ' Well sent' is our last song, ce morceau, sentant le métal, déménage généreusement.
Un bis, à la demande générale.
Why not, pensent-ils, on vous propose une reprise d'un groupe aujourd'hui disparu, 'Beech like the tree' de Lower than Atlantis.
Great, we had a blast, kids...