Avec le retour de James Cameron en qualité de producteur et scénariste, combiné à ceux de Linda Hamilton et Arnold Schwarzenegger dans leurs rôles d’antan, ce nouvel opus de la saga Terminator, intitulé Dark Fate, avait de quoi attiser la curiosité. Et même, pourquoi pas, susciter les plus folles attentes. Malheureusement, à l’issue de la séance, le constat est sans appel : ce sixième volet n’est ni une bonne suite (au Jugement Dernier), ni un bon film. Si le long-métrage accomplit épisodiquement sa mission de divertissement, il ne brille en effet dans aucun domaine, tant artistique que technique ou scénaristique. Ce dernier point est d’ailleurs peut-être le plus décevant au regard des nombreuses personnes impliquées dans l’écriture. Même avec la meilleure volonté du monde, il apparaît effectivement bien difficile de voir dans cette nouvelle réalisation autre chose qu’une copie extrêmement fade des deux premiers films. De quoi sérieusement remettre en question l’intérêt du projet. Les nouveaux personnages auraient bien sûr pu constituer l’atout majeur de cette nouvelle production, mais c’était sans compter leur intégration médiocre à l’histoire. Les anciens, quant à eux, ne sont guère mieux écrits, mais résistent néanmoins comme ils peuvent grâce au talent et au charisme de leurs interprètes.
Incapable de renouveler la franchise, Terminator – Dark Fate est donc un blockbuster, certes divertissant, mais d’une paresse infinie. Pâle copie des deux premiers volets de la saga, le film réussit le triste exploit de décevoir sur tous les tableaux, tant artistique que technique ou scénaristique. Reste néanmoins le plaisir coupable de retrouver ensemble Linda Hamilton et Arnold Schwarzenegger près de 30 ans après le Jugement Dernier.