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[Critique] Terminator – Dark Fate

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] Terminator – Dark Fate

[Critique] Terminator – Dark Fate
De nos jours à Mexico. Dani Ramos (Natalia Reyes), 21 ans, travaille sur une chaîne de montage dans une usine automobile. Celle-ci voit sa vie bouleversée quand elle se retrouve soudainement confrontée à 2 inconnus : d’un côté Gabriel (Gabriel Luna), une machine Terminator des plus évoluées, indestructible et protéiforme, un « Rev-9 », venue du futur pour la tuer ; de l’autre Grace (Mackenzie Davis), un super-soldat génétiquement augmenté, envoyée pour la protéger. L’enjeu ? La survie de l’humanité.

Avec le retour de James Cameron en qualité de producteur et scénariste, combiné à ceux de Linda Hamilton et Arnold Schwarzenegger dans leurs rôles d’antan, ce nouvel opus de la saga Terminator, intitulé Dark Fate, avait de quoi attiser la curiosité. Et même, pourquoi pas, susciter les plus folles attentes. Malheureusement, à l’issue de la séance, le constat est sans appel : ce sixième volet n’est ni une bonne suite (au Jugement Dernier), ni un bon film. Si le long-métrage accomplit épisodiquement sa mission de divertissement, il ne brille en effet dans aucun domaine, tant artistique que technique ou scénaristique. Ce dernier point est d’ailleurs peut-être le plus décevant au regard des nombreuses personnes impliquées dans l’écriture. Même avec la meilleure volonté du monde, il apparaît effectivement bien difficile de voir dans cette nouvelle réalisation autre chose qu’une copie extrêmement fade des deux premiers films. De quoi sérieusement remettre en question l’intérêt du projet. Les nouveaux personnages auraient bien sûr pu constituer l’atout majeur de cette nouvelle production, mais c’était sans compter leur intégration médiocre à l’histoire. Les anciens, quant à eux, ne sont guère mieux écrits, mais résistent néanmoins comme ils peuvent grâce au talent et au charisme de leurs interprètes.

[Critique] Terminator – Dark Fate
De manière générale, l’un des rares motifs de satisfaction du film réside d’ailleurs dans son casting. Hormis Gabriel Luna et Natalia Reyes, qui peinent à faire naître la moindre émotion, Mackenzie Davis, Linda Hamilton et Arnold Schwarzenegger se défendent en revanche plutôt bien, leur (admirable) implication étant inversement proportionnelle à la (faible) consistance de leurs personnages. Côté technique, le résultat n’est malheureusement pas plus réjouissant puisque le rendu visuel s’avère, en fin de compte, assez quelconque. Non seulement la mise en scène de Tim Miller est dépourvue de toute personnalité et subtilité, mais les effets spéciaux se révèlent également relativement inégaux. Ajoutez à cela une direction artistique franchement discutable et vous obtenez une œuvre à l’absence d’ambiance criante. Un défaut étrangement récurrent dans beaucoup de vieilles franchises remises au goût du jour, confirmant encore et toujours que l’abondance de moyens ne suffit définitivement pas à faire de bons films, et qu’un minimum de renouvellement est souhaitable pour sauver les apparences. Enfin, gros coup de gueule également contre les dialogues qui sonnent atrocement faux la plupart du temps.

Incapable de renouveler la franchise, Terminator – Dark Fate est donc un blockbuster, certes divertissant, mais d’une paresse infinie. Pâle copie des deux premiers volets de la saga, le film réussit le triste exploit de décevoir sur tous les tableaux, tant artistique que technique ou scénaristique. Reste néanmoins le plaisir coupable de retrouver ensemble Linda Hamilton et Arnold Schwarzenegger près de 30 ans après le Jugement Dernier.


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