Creepshow // Saison 1. Episode 3. All Hallows Eve / The Man in the Suitcase.
Tout n’est pas forcément bon dans Creepshow. Comme d’autres séries d’anthologie avant elle d’ailleurs. Mais j’aime beaucoup le concept et la perspective de voir deux histoires inédites à chaque épisode qui n’ont aucun lien les unes avec les autres. Car même si vingt minutes sont mauvaises, les vingt suivantes peuvent être tout l’inverse. Cela me rappelle énormément La 13e Dimension qui était diffusée sur UPN au début des années 2000 avec Forest Whitaker en narrateur. Sauf que Creepshow se veut être un show d’horreur, et l’horreur n’est malheureusement pas toujours au rendez vous. Mais cet épisode se noie parfois dans des idées malheureuses.
« All Hallows Eve »
Une histoire de vengeance à Halloween ? C’est forcément une bonne idée, même si l’on peut trouver des défauts à cette première partie de l’épisode. Ecrit par Bruce Jones, qui avait déjà donné vie à « Jenifer » dans Masters of Horror, cet épisode tente de mélanger plusieurs ingrédients qui peuvent faire leur petit effet. Visuellement, il n’y a rien de très intéressant, mais le côté jeunes qui fêtent Halloween dans leur quartier est une aubaine pour rappeler aussi la période de l’année à laquelle nous sommes. On peut tout de même penser que John Harrison (The Librarians) tente de faire revivre au travers du visuel de ce segment quelque chose de vintage, du genre des épisodes de Chair de Poule mais les personnages ne sont pas toujours brillant. Car les personnages ne sont pas suffisamment bons pour justement nous faire revivre cette nostalgie.
L’intrigue est en plus de ça assez lente et longue à se mettre en place, laissant alors le segment naviguer dans une aventure qui manque de surprises. Je pense que Creepshow fonctionne mieux avec des intrigues comme le deuxième segment de l’épisode précédent, pas vraiment dans des nostalgies mal placées qui n’apportent rien d’original au genre, et qui en plus de ça ne lui rendent pas vraiment justice non plus.
Note : 3/10. En bref, une aventure pas très inspirée qui gâche ses qualités par des défauts ennuyeux.
« The Man in the Suitcase »
De son côté, ce segment est beaucoup plus inspiré et intéressant. Il retourne alors à la forme classique que développe Creepshow de temps en temps (une fois sur deux je dirais). Cet épisode est alors trépidant, a quelque chose de criard dans son visuel qui lui donne un certain aplomb et parfaitement interprété également par la même occasion. C’est une variante intéressante d’un concept vieux comme le monde dans le genre horrifique qui créé un vrai contraste avec le premier segment. Disons que quand Creepshow est inspirée comme c’est le cas ici, l’autre segment prend pour son grade. Il y a un vrai déséquilibre dans la série qui m’empêche parfois d’être totalement plongé dans cet univers.
Essentiellement, cet épisode se déroule en huis clos, ce qui est une excellente chose. Cela permet de créer un climat anxiogène qui change et qui donne une vraie personnalité à l’épisode. Un peu comme « The Finger » de l’épisode précédent. Creepshow prouve donc qu’elle est bien plus à l’aise quand elle prend des concepts aussi simplistes que celui-ci et développe toute une histoire autour. Christophe Buehlman (inconnu au bataille), a donc de la matière à développer et en construit un tout passionnant avec de belles surprises. Peut-être aussi car cette partie de l’épisode délivre tout ce que l’on peut attendre d’une aventure de Creepshow, dans la lignée aussi de « the House of the Head », le second segment du premier épisode. Réalisé par David Bruckner (The Rituel, V/H/S), le segment a également un visuel intéressant.
Note : 7/10. En bref, une aventure avec de jolis twists et efficace qui prouve que Creepshow a encore de belles idées derrière la tête.