C'est du moins ce que le Fact Checker's Database a cummulé comme infos depuis le jour funeste de novembre 2016 où la vérité en politique aux États-Unis a poussé son dernier soupir.
Ça lui fait une moyenne de 22 mensonges par jour.
Il y a eu ces derniers temps, une accélération des propos erronés pour deux raisons, la première directement liée à la seconde:
-L'empressement du président de détourner l'attention en voulant une enquête sur le fils de Joe Biden, ou encore mieux sur Joe Biden lui-même, et la rumeur lourde et de plus en plus prouvée que l'Ukraine a été maintes fois solicitée pour un peu de saletés contre son rival démocrate. Et la seconde raison est le processus de destitution qui est en marche, liée à tout ça, et qui est précisément ce, de quoi le Donald veut qu'on se détourne l'attention.
Sur le seul sujet de l'Ukraine, on a frôlé les 330 nouvelles entrées.
29 fois, Donald a répété que le lanceur d'alerte disait n'importe quoi, alors qu'un rapport a non seulement confirmé tout ce que lanceur d'alerte prétendait, mais ce rapport a même ajouté des détails supplémentaires et plus aggravants encore.
18 fois, il a faussement dit que Joe Biden a obligé un enquêteur Ukrainien à se désister, homme qui enquêtait sur son fils, au très joli prénom de Hunter.
Le 26 avril dernier, il franchissait la marque des 10 000 vérités alternatives. Il avait alors une moyenne de 14 propos erronés par jour.
Le cinquième de ses fausses déclarations concerne l'immigration aux États-Unis. C'est un sujet fétiche qui le garde dans les faveurs des racistes confirmés et latents aux États-Unis. 218 fois il a répété que le mur se construisait. Il existe bel et bien une partie, très petite, murée à la frontière, mais on ne l'agrandit pas du tout, on la rénove. Sans y ajouter un seul centimètre ni en hauteur ni en largeur. Et c'est moins un "mur" qu'une clôture.
10% de ses propos erronés sont à propos de l'économie des États-Unis. 204 fois il a faussement prétendu que l'économie des États-Unis était la meilleure de toute l'histoire du pays. Oh! l'économie va effectivement relativement bien, mais beaucoup moins depuis les tarifs douanier et les surtaxes au Canada et en Chine. Mais sous Ulysse Grant, Dwight Eisenhower, Lyndon B.Johnson et Bill Clinton l'économie des États-Unis était nettement meilleure. Toutes conversions faites. Le secteur manufacturier est même actuellement en parfaite déconfiture depuis la guerre commerciale déclarée par Trump. On parle même (sauf Donald) de récession en s'y préparant car ça semble inévitable. Sinon commencé.
171 fois il a déclaré que les États-Unis ont perdu de l'argent en déficit commercial. C'est de la totale ignorance. Un pays ne perd jamais d'argent dans des déficits commerciaux. Un déficit commercial veut dire qu'un pays achète plus d'un autre pays, que ce dernier ne le fait dans l'autre pays. Les déficits commerciaux sont aussi impactés par les facteurs macroéconomiques comme les devises, la croissance économique, les épargnes, et les taux d'investissements. C'est beaucoup à faire comprendre à un gosse de riche qui n'a pas été à l'école.
171 autres fois, il a aussi dit qu'il a fait les plus grosses baisses de taxes de l'histoire du pays. Il faudrait d'ailleurs noter, une fois pour toute, que chaque fois qu'il parle de "l'Histoire", la seule vérité qui pourrait suivre est qu'il la marquera comme l'erreur de toute l'histoire des présidents des États-Unis. Ronald Reagan est le maître de cette marque avec des baisses de taxes qui ont fait monter de 2,9 % le produit international brut. Donald ne s'en approche pas du tout avec 0,9 %. Il se classe actuellement 8ème dans l'Histoire, la vraie, des États-Unis.
20% des faussetés ont été cimentées à jamais par ses doigts sur le fil Twitter.
350 fois il a reformulé différemment une fausseté déjà affirmée trois fois.
3 Étatsuniens sur 10 ne croient pas ce qu'il affirme. Et parmi ses propres partisans, seulement 1 sur 6 croit tout ce qu'il avance.
Pour l'ensemble de sa terrible présidence, nous sommes obligés de lui décerner le trophée Pinocchio du viol de la vérité.
Il l'a saisie par la fourche.
Et il l'a envoyée se faire foutre.