Originaire de Juvigny-le-Tertre-Manche, ce jeune Normand commence le VTT à l’Union Cycliste du Mortainais avant de poursuivre en cyclisme sur route, tous deux en compétition. Toutefois, lors d’un stage de fin d’études en juin 2018 à Blanes – ville espagnole de la Costa Brava, il découvre une toute autre pratique du vélo, celle du cyclotourisme. "Mêlant sport et découverte, j’ai pris goût à faire du vélo à l’étranger. Les mois qui ont suivis, l’envie de renouveler l’expérience ne me quittait plus."
À son retour, il expérimente aussi le cyclisme ultra-longue distance en réalisant notamment le tour de la Manche en juillet 2018 – 405 km en 14h22 – et le tour de l’Orne deux mois plus tard – 349 km en 12h17, en totale autonomie. Cette discipline extrême est le bon compromis entre exploit sportif et découverte.
Inspiré par des aventuriers réalisant le tour du monde à vélo tels que "Hey Bro" – Kevin et Guillaume Taurin, deux frères normands originaires de Mortagne-au-Perche, et Cycleantrip" – Florian Danielo, un Breton originaire de Theix-Noyalo dont l’action sensibilise à la problématique des déchets, Tanguy Davy projette très vite de construire sa propre aventure.
Après seulement "2-3 semaines de réflexion" pour mûrir son projet de tour d’Europe à vélo, il l’annonce à ses proches. Bac Professionnel Aménagement Paysager en poche depuis juillet 2019, il s’est dès lors accordé un an pour vivre une expérience unique. Celle-ci lui permettra d’apprendre à mieux se connaître – pour envisager sereinement son avenir professionnel, d’encourager la pratique du cyclisme – pour les courts déplacements quotidiens – et d’œuvrer pour la protection de l’environnement – en essayant le zéro déchet, notamment. "Timide, je manque aussi de confiance en moi. Par cette aventure, je souhaite donc sortir de ma zone de confort et ainsi prouver aux autres qu’en persévérant nous réalisons nos plus grands rêves."
Il crée son association "En Selle, Tanguy!" ainsi qu’une cagnotte Leetchi afin de récolter des fonds qui lui permettront de réaliser ses nombreux objectifs. "Le tour d’Europe à vélo est une performance sportive mais c’est avant tout un voyage. Pendant 6 à 8 mois, je parcourrai en moyenne 80 km par jour avec, par exemple, des étapes de 30 km et d’autres de 200. Je traverserai 22 ou 23 pays car, même si l’itinéraire est établi, il pourra être modifié au gré des jours." Tout au long de son parcours, il publiera des photos et vidéos sur sa page Facebook et, à son retour, espère réaliser un film documentaire, des conférences dans les écoles...
Si tout se passe bien, cette aventure ne sera probablement que la première étape d’une autre expédition, cette fois-ci mondiale. D’ici là, le départ est fixé à Juvigny-le-Tertre le 2 février 2020, "une date facile à retenir". Avant tout en quête d’une profession épanouissante, il mise beaucoup sur ce périple pour trouver celle qui le fera "se lever le matin en étant heureux d’aller travailler, quitte à gagner moins et travailler plus". Une volonté partagée par beaucoup d’entre nous mais le manque de courage et/ou l’incertitude financière nous empêchent aussi, très probablement, de vivre de notre passion.
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